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4 juillet 2023

Live report : Astropolis 2023, climat tropical en pays de Brest

par Léa Formentel

Le pays de Brest a encore tremblé le temps d’un week-end, du 28 juin au 2 juillet à Astropolis, festival des cultures électroniques affichant, une fois de plus, une programmation plus qu’alléchante pour sa 27e édition.

On ne pouvait pas ne pas en parler : un incident tragique a secoué Brest et Astropolis, suite au décès d’un jeune de 17 ans au port de commerce de Brest, en marge de Beau Rivage, qui avait lieu le samedi soir. L’équipe du festival témoigne son soutien et sa compassion à la famille de la victime.

Rendez-vous incontournable des cultures électroniques du début de l’été, Astropolis a fait son retour du mercredi 28 juin au dimanche 2 juillet 2023. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les Bretons savent s’y prendre lorsqu’il s’agit de faire la fête. Astropolis avait déjà su conquérir les coeurs et les corps lors de son édition d’hiver et promettait une version d’été sensationnelle, avec ses artistes tous plus doués les uns que les autres, qui donne aussi l’occasion au tissu associatif du Grand Ouest – qui représente plus de 50% de la programmation — dont 22 projets ont été invités à se produire sur de nombreuses scène du festival cette année.

Dès mercredi, place de la Liberté, se tenait Astrokids conçu, comme son nom l’indique, pour les enfants. Suivi du jeudi, pour le Club Rade Passion se situant aux Ateliers des Capucins, signant officiellement le coup d’envoi d’Astropolis avec Constance Rosa Vertov et les lives de Saintes, Naomie Klaus et Madmadmad. Crescendo et à mesure que le soleil descendait sur le belvédère Cesaria Evoria, la température et le nombre de personnes sur le dancefloor n’ont fait qu’augmenter. Madmadmad, en closing de cette première soirée, a fait l’unanimité auprès du public avec une technique impeccable et des rythmes endiablés. L’assistance était même déçue de ne pas avoir de rappel.

Niveau public, tous âges et tous genres. Il est d’ailleurs agréable de retrouver aussi bien de jeunes enfants que de jeunes retraités.  Le festival propose aussi, en harmonie avec les enjeux environnementaux et sociaux contemporains, des espaces collectifs et inclusifs, gratuits et en plein air pour rester accessible au plus grand nombre. Avec sa programmation exhaustive et riche, Astropolis nous emmène dans un circuit à travers la ville de Brest. Entre Beau Rivage, Pimp My Rade et le Mix’n’boules, qui propose un tournoi de pétanques, permet de commencer doucement la journée de samedi pour finir en apothéose la nuit au Manoir de Keroual.

Daniel Avery et Helena Hauff © David Boschet

Deux salles, deux ambiances

À force de nous lire vous commencez à le savoir : Astropolis est l’endroit parfait pour y découvrir de nombreux styles allant de pointures des musiques électroniques telles que Daniel Avery en B2B avec Helena Hauff en closing de Keroual, Cassie Raptor, Boys Noize ou encore Paloma Colombe. Comme un instant suspendu où la ville vibre le temps d’un week-end, qui semble ancré dans la culture Brestoise. Même la météo de vendredi -la Bretagne et son crachin légendaire- n’a pas découragé les afficionados de musique électronique. Il faut dire que cette première grosse soirée promettait du lourd : Ménage à 3 invitait Elisa Do Brasil en direct de Radio Nova au Vauban, préparant ainsi le terrain pour un décollage imminent où la nuit se partageait entre La Suite, club techno de Brest et la salle de concert du Vauban.  De passage à La Suite, qui nous a fait de l’oeil avec son line-up de zinzin, mélangeait à la fois les artistes émergents tels que S-006, qui débutait cette deuxième partie de soirée dans la Room 2 et qui a su être à la hauteur de nos espérances avec sa techno industrielle et son atmosphère sombre. Objectif rempli : il a su nous emmener tout droit en enfer ! Dans la Room 1, les sets se sont enchaînés avec entre autres les excellentes DJ Mell G, Salome et Cassie Raptor, qui clôturera avec brio ce vendredi au petit matin.

Pendant ce temps, le Vauban vibre lui aussi toujours, mais dans sa mythique salle de concerts, avec cette fois-ci des sets plus ensoleillés : d’un côté Kampire et sa global club music entre kuduro et bass music ; de l’autre, la brésilienne BÁRBARA BOEING qui aura fait trembler les murs du Vauban comme il se doit !

Le clou du spectacle -vous l’aurez deviné- c’est le manoir de Keroual. Avec près de dix heures de musique, s’enchaînant une sélection des meilleurs DJs du moment sur ses quatre scènes surplombées, dans le décor enchanteur du Bois de Keroual. Un temps idéal cette fois, qui aura permis à certains d’arborer les accoutrements les plus loufoques (comme un trio en costume d’astronautes). Qui dit clou du spectacle, dit artistes d’exception. Une fois de plus, les différentes scènes permettaient une déambulation à travers les genres, de la Cour à la scène Mechanik, allant du plus soft au plus hardcore, tout le monde était servi. LSDXOXO aura -entre autres- foutu le bordel dans la cour du château, et VTSS en b2b avec NENE H sur l’Astrofloor. Dans les plus de cette manifestation brestoise, il y avait l’incontournable grande roue et les auto-tamponneuses qui ont su ameuter un maximum de festivaliers, prêts à se joyeusement se rentrer dedans, histoire d’être bien remué dans tous les sens du terme.

LSDXOXO © David Boschet

 

Astropolis a une nouvelle fois confirmé son statut de rendez-vous de la fête hédoniste et électronique aussi bien sonore que visuelle, de jour comme de nuit, en ce début d’été. Le festival aura rassemblé près de 17 000 festivaliers pour cette 27e édition. Un événement fédérateur où l’on vient en bande ou juste en solo. Les festivaliers sont venus pour kiffer, ils ont été servis. En témoignent des pépites telles que « fuck la water moi je préfère la bière ».

 

Pire moment : quelques répercussions suite aux événements survenus à Nanterre, au niveau des transports

Meilleur moment : le feu d’artifices à minuit au milieu du manoir de Keroual

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