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11 février 2020

Au FAME Festival, nos 5 films essentiels sur la musique

par Christine Samandel

Le FAME, festival international de films sur la musique, est de retour du 12 au 16 février 2020 à la Gaîté Lyrique de Paris pour sa 6ème édition. On vous aide, on a sélectionné cinq films à ne pas rater.

Le FAME Festival revient. Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, il s’agit du rendez-vous annuel où mélomanes et cinéphiles se côtoient. Ses programmateurs, Olivier Forest et Benoît Hické, investissent cinq jours durant la Gaîté Lyrique pour vous proposer des odyssées audiovisuelles en tous genres sur grand-écran, toutes ou presque inédites. Depuis 5 ans, cet événement singulier en France bâtit des ponts entre musique et 7ème art, projette la fête et la création sonore dans les salles obscures. Son objectif est de valoriser, d’encourager la production visuelle dans le vaste domaine de la musique.

En outre, les projections se prolongeront par des discussions entre public, artistes et réalisateurs mais aussi par des performances musicales telles que le ciné concert hommage à Philip Glass orchestré par Maud Geffray (Scratch Massive), ou même des conférences. À mi-parcours, le vendredi 14, une journée de tables rondes réunira professionnels du secteur – réalisateurs, producteurs, distributeurs, diffuseurs TV et web, festivals et juristes – pour échanger quant aux problématiques de cette industrie cinématographique en pleine mutation. En attendant mercredi prochain et que le festival batte son plein, nous vous proposons une sélection de cinq films à ne pas rater.

Sébastien Tellier: Many Lives, de François Valenza

Ce n’est pas une, mais deux séances qui sont prévues pour ce film événement. Six ans après la sortie de son dernier album L’aventura, Sébastien Tellier revient sur le devant de la scène : un nouveau titre “A Ballet”, sorti il y a quelques jours, ainsi que la première mondiale du documentaire qui lui est consacré dans le cadre du Fame Festival. Sébastien Tellier: Many Lives dresse avec brio, justesse et humour, les multiples facettes de ce personnage, retraçant le parcours de cet artiste tant attachant qu’exhubérant ; un juste équilibre entre musique et narration, entre images d’archives et interviews de ceux qui le côtoient parmi lesquels figurent les célèbres Jean-Michel Jarre ou encore Air. Si la soirée d’ouverture est déjà complète, ne prenez pas le risque de rater l’opportunité de voir Sébastien Tellier chanter du René Char sur un disque des Daft Punk.

 

The Rise of the Synths, de Ivan Castell

Si la bande-annonce futuriste peut de prime abord nous laisser perplexe, ce film se révèle être un véritable coup de cœur ! Ivan Castel réussi le pari ambitieux de nous faire voyager dans le temps et l’espace afin de retracer l’histoire de la synthwave, ce genre musical melting-pot néo-rétro entre musique électronique et métal. Entendue du grand public grâce Blade Runner, Drive ou encore la série Strangers Things, la synthwave peut-elle être à la fois mainstream et underground ? Son succès peut-il s’expliquer par une nostalgie des années 80 ? Des questions auxquelles le réalisateur tente de répondre à travers une narration menée par John Carpenter, maître absolu du genre, producteur des BO de ses propres films (Halloween, Vampires…), et des témoignages d’artistes du monde entier. Ce film est une madeleine de Proust qui nous replonge dans l’esthétique musicale et visuelle des bandes sonores du cinéma et des jeux vidéo de la culture pop des années 1980.

 

Khamsin, de Grégoire Couvert et Grégoire Orio

La musique est-elle politique ? Sans aucun doute ! Khamsin est un vent brûlant du désert, un témoignage géopolitique incandescent. Ce documentaire se fait l’espace d’une heure « l’âme et les oreilles » du Liban contemporain, encore marqué par la guerre civile et la corruption. Au cœur d’un contexte social complexe, une communauté de musiciens libanais et français, les Oiseaux-Tempête, se réfugient dans la musique. Leurs improvisations et expérimentations sonores deviennent des cris de protestation. Les réalisateurs de Khamsin parviennent habilement à capter lyrisme oriental et réalité politique par le prisme de la musique, ce qui leur vaudra – on l’espère – une récompense.

 

Felix in Wonderland, de Marie Losier

Felix in Wonderland est une plongée dans l’imaginaire loufoque du compositeur allemand de musique électronique Félix Kubin, oscillant entre pop futuriste, opéra de chambre ou encore musique électro-acoustique. Félix nous fait penser à Jacques ; il fait manger des micros à des chiens en Slovaquie, enregistre le son des bouches d’aération des quartiers industriels, chante sous l’eau ou congèle son téléphone. Ce portrait se révèle complètement fantasque, drôle et poétique. À la personnalité déjà barrée du musicien inséparable de son KORG MS20 s’agrège l’univers dada de la réalisatrice franco-américaine Marie Losier. Savoureux.

 

My Friend Fela, de Joel Zito Araújo

Bien plus qu’un artiste, Fela Kuti est un symbole générationnel. À sa mort en 1997, des dizaines de milliers de personnes défilent dans les rues de Lagos pour rendre hommage à celui qu’on surnomme “le père de l’afrobeat”, genre nouveau né au début des années 70 de la fusion entre jazz, funk et de musiques traditionnelles nigériennes. Le réalisateur brésilien Joel Zito Araújo, ami de Fela, revient dans ce documentaire sur la carrière de ce dernier, ses influences mais aussi ses prises de positions politiques qui lui attirera les foudres de la junte au pouvoir au Nigeria. En replaçant l’histoire personnelle de Fela dans un contexte panafricain, le film dresse non seulement le portrait sans concession d’un homme engagé mais aussi de toute une génération luttant contre la corruption, la dictature et le pouvoir des multinationales occidentales. Un documentaire qui donne envie de se déhancher autant que de se révolter.

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