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©Bruce
12 novembre 2021

🔊 Avec ce nouvel album, Courtney Barnett revient tout en douceur

par Valentin Allain

La rockeuse australienne Courtney Barnett sort ce vendredi Things Take Time, Take Time. Un troisième album moins rock et plus léger que ses précédentes sorties.

Chronique issue du Tsugi 145 : les grandes énigmes de la musique, disponible en kiosque et à la commande en ligne.

Artwork

Pourquoi remettre à demain ce que l’on peut faire la semaine prochaine ? C’est, semble-t-il, le sous-texte de ce troisième album de Courtney Barnett. La rockeuse australienne nous propose de replonger dans nos espoirs d’un monde d’après, celui envisagé durant le premier confinement. En partant de ce principe, le morceau d’intro, « Rae Street », s’occupe ainsi de faire la transition avec Lotta Sea Lice. Aux premiers accords de guitare, on est même surpris de ne pas entendre percer la voix de Kurt Vile. Manifestement moins rock (on y entend beaucoup de guitare acoustique) et moins énervé que Tell Me How You Really Feel, ce nouveau disque laisse entrevoir de nouvelles possibilités.

Ainsi, Courtney Barnett ose même s’essayer à la chanson d’amour, avec refrain, sur le léger et charmeur « If I Don’t Hear From You Tonight ». Néanmoins, le morceau finit par se rappeler aux bonnes habitudes de son autrice, en une seule ligne, un petit rappel mélancolique que les étoiles elles-mêmes finiront par disparaître. Avec, Things Take Time, Take Time, Courtney Barnett rompt avec le style très narratif auquel elle nous avait habitués jusqu’ici et donne l’impression de plus s’attacher à partager son ressenti qu’à vouloir à tout prix fabriquer des histoires.

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