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© Visuel du Beau Weekend Festival
15 mai 2025

Beau Weekend 2025 : au programme, que du neuf

par Siam Catrain

Du 27 au 28 juin, Beau Weekend débarque, inspiré par l’essence du festival This Is Not A Love Song. R&B, synth-pop, punk, rock : tous se réunissent à cette occasion pour célébrer ce que la scène indé a de plus vibrant.

Inscrire le « défrichage » dans son ADN : c’est le projet un peu fou auquel se sont attelées les équipes de This Is Not A Love Song. Depuis 2012, les fruits de leurs recherches les plus pointues se donnent en spectacle sur les scènes de Nîmes. Leur maîtrise génétique du bon son a depuis conquis plus d’un cœur.

À Paloma, les chirurgiens mélomanes de Come On People viennent leur prêter main-forte. Et au vu du programme, leur aide est plus que bienvenue. Parce que Beau Weekend, c’est un peu comme si 2014 n’était jamais parti. Comme si on avait gardé le meilleur de TINALS (autre nom du festival) : ses scènes aux noms de motels perdus (Flamingo, Club Deville), ses coins bucoliques, son patio magique où il suffit de contempler ce que la nouvelle scène a à offrir. C’est « small is beautiful » (coucou à l’économiste Ernst Friedrich Schumacher), version guitares saturées, harmonies bancales et groove sans filtre.

 

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Cette ambiance est indissociable d’une programmation savamment opérée. Punk, synth-pop, rock, rap, R&B… les remèdes à la soupe mainstream sont variés. Pourquoi ? Parce que Beau Weekend dit « non merci » aux têtes d’affiche à 60 000 euros pour mettre en lumière des sons qui nourrissent l’âme : vrais, vivants, aussi fragiles que brutaux. Que demander de plus ? Pas grand-chose, à part peut-être ce fameux line-up.

 

Un Beau Weekend, ça commence dès le vendredi

À 69 ans, on se demande parfois ce qu’on n’a pas encore fait. Pour Robert Finley, c’était de monter sur scène à Nîmes. Une belle occasion de présenter son album Black Bayou, produit par Dan Auerbach — membre de The Black Keys. Mais pour passer un beau week-end, il n’y a pas d’âge. Exemple parfait avec le tout jeune groupe de rockeurs français Bonjour. Collectif formé en 2024, ils ont trouvé un nouveau champ d’expression dans la formule de politesse, entre un fougueux rock’n’roll et la poésie d’une expérimentation scénique.

Sur les pages de Tsugi, vous êtes sûrement déjà tombés sur le nom de bdrmm. Le 27 juin, c’est sur la scène de Beau Weekend que vous retrouverez la fusion shoegaze et électronique de leur nouvel album, aussi libre qu’audacieux : Microtonic.
Dans ce jeu de « où est Charlie » des artistes croisés aussi bien dans Tsugi que dans la programmation du festival, vous avez peut-être aussi repéré Girl Ultra et son cocktail R&B, latino et rock.

 

Le samedi sous un Beau Weekend

Celles et ceux qui n’auront pas pu libérer leur vendredi auront tout de même la chance de voir MJ Nebreda pour cette seconde journée. Artiste d’origine vénézuélienne et péruvienne, cette DJ navigue entre reggaeton, raptor house, dancehall, guaracha et cumbia pour un set aussi hybride qu’ardent. Mais avant de goûter aux braises de ce mix brûlant, la Franco-Coréenne Spill Tab déploiera une pop lo-fi audacieuse, Ziyad Al-Samman dévoilera son univers disco-pop pour crooner moustachu, et MRCY voyagera dans le temps, vers une Motown du XXIᵉ siècle.

Joe Talbot les présente comme « le meilleur groupe de Brighton, sinon du monde ». Voilà une bonne raison de (re)découvrir DITZ. Le quintette défendra son second album Never Exhale : grunge, bruyant, nécessaire. Car à Beau Weekend, guitares saturées et batteries sous tension ont toute leur place. Kadavar et son rock psyché berlinois en sont la preuve, tout comme le très bon trio anglais HotWax et l’énergie brute de leur premier album Hot Shock.

 

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Des pépites, il y en a pléthore dans cette programmation. Alors, c’est parti. Achetez un billet sans trop savoir pourquoi. Puis découvrez ce que signifie vraiment l’expression « se prendre une claque ». Parce que, finalement, pourquoi pas ?

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