Blutch, Depeche Mode, Awir Leon, Lana Del Rey… Les projets de la semaine 💿

Nous y voilà. Ven­dre­di, jour de sor­tie : vous con­nais­sez la rime. Cette semaine, un beau ‑et grand- pan­el d’artistes qui nous ont offert leurs toutes dernières com­po­si­tions. Lana Del Rey, Depeche Mode, Paul Prier, Var­nish La Piscine, Blutch et Awir Leon vien­nent de dévoil­er leurs nou­veaux pro­jets. On vous en parle. 

Depeche Mode — Memento Mori

On l’at­tendait et il est ‑enfin- là. Le nou­v­el album de Depeche Mode pour­suit la quête de réso­nance mélan­col­ique et endeuil­lée de Dave Gahan et Mar­tin Gore. Après le décès au print­emps dernier d’Andy Fletch­er, clav­iériste et mem­bre fon­da­teur du groupe bri­tan­nique, le désor­mais duo marche vers de nou­velles pro­duc­tions atmo­sphériques davan­tage élec­tron­iques pour un électro-rock somptueux et pro­fond. Des sonorités inquié­tantes ou joyeuses et des har­monies dra­ma­tiques et intens­es à tra­vers un mélange d’é­mo­tions vaste, des plus enjouées aux plus para­noïaques. Le résul­tat canon, et on ne s’y attendait pas ‑ou plus?- forcément.

Awir Leon — Love You, Drink Water

Love You, Drink Water con­stitue le troisième album d’Awir Leon. Le danseur (et oui, les tal­ents ça s’ac­cu­mule apparem­ment) y rassem­ble son habituel mélange raf­finé. Un cock­tail d’elec­tron­i­ca, de hip-hop alter­natif et d’indie dans une ten­dresse rare, et à tra­vers des mélodies savam­ment tra­vail­lées. Dans cet album, Awir (‘ciel’ en gal­lois) se bal­ance entre des morceaux lan­goureux (“A Mil­lion Oth­er Days”) et d’autres davan­tage sac­cadés comme “Anthem Grey”, un titre libéra­teur — et déjà sor­ti en 2021, pour faire office de pre­mier extrait dévoilé. Avec un rythme flot­tant et calme, l’artiste basé à Ams­ter­dam nous livre ses pen­sées intimes et ses har­monies moelleuses. Et on se ressert volontiers.

Lana Del Rey — Did You Know That There’s a Tunnel Under Ocean Blvd

Avec ce nou­veau pro­jet, Lana Del Rey con­tin­ue son marathon de sor­ties avec ce troisième album en seule­ment trois ans, et après s’être fait vol­er tout son tra­vail. Si on doutait de l’es­souf­fle­ment de son imag­i­na­tion, ce n’est pas encore pour main­tenant. L’Améri­caine arrive à renou­vel­er encore et tou­jours sa recette, des mélodies tristes sur fond de mélan­col­ie débor­dante, portée par sa voix suave et par son spleen inim­itable. Des poèmes fre­donnés tran­si de vagues à l’âme où elle s’en­toure de Jon Batiste, Father John Misty ou encore de Tom­my Gen­e­sis. (L’al­bum divise un peu chez Tsu­gi, on vous lais­sera écouter)

Paul Prier — Punctual Problems

Pour le pre­mier EP solo de l’ex-moitié du duo parisien Toys, Paul Prier a cher­ché à affron­ter ses angoiss­es seul. Avec Punc­tu­al Prob­lems, on retrou­ve le musi­cien d’un temps de Chris­tine and the Queens ou de Char­lotte Gains­bourg, dans des morceaux d’une douce pop élec­tron­ique com­plexe. Bous­cu­lant notre sens de grav­ité pour nous emporter dans une intro­spec­tion claire et abyssale. Un groove sen­si­ble, qui vire­volte dans nos oreilles.

Varnish La Piscine — This Lake Is Successful

Le Genevois nous avait déjà reçus pour par­ler de cet EP. Var­nish La Piscine con­tin­ue comme tou­jours de nous racon­ter une his­toire extrav­a­gante et raf­finée; à tra­vers la bande-son d’un moyen-métrage : Ce lac a du suc­cès. Dans ce nou­veau pro­jet, le con­teur y partage ses inspi­ra­tions passées, du rock pro­gres­sif à la fusion jazz, sur fond de pop et de hip-pop. La dernière sig­na­ture Ed Banger asso­cie toutes ces inspi’ à ses péripéties absur­des et invraisem­blables, rem­plies de pois­sons aux pou­voirs sur­na­turels dans un univers épique. 

Blutch — Condate

Dans cet EP, con­ti­nu­ité de son album Terre Promise révélé l’an­née dernière, Blutch pour­suit son ode ter­ri­to­ri­ale. Une déc­la­ra­tion d’amour pour Rennes qui se promène entre dark dis­co, break­beat, vibes tran­cy et indie dance. Avec le col­oré Con­date ‑nom gallo-romain de Rennes- l’en­fant du pays explore sa nos­tal­gie à tra­vers des rythmes fes­tifs nous emmenant tout droit sur les dance­floors bretons- et pas seule­ment. Le natif de Mor­laix y super­pose des rythmes effrénés avec des mélodies insou­ciantes et organiques. En plus de vouer un amour sans lim­ite à ses racines sur Con­date, Blutch s’of­fre égale­ment un remix énervé de son track “Rebirth” par Azo, pro­duc­trice belge et boss du Queer Future Club.