La radio pirate IceCold FM en 2008 Ā© PYMCA/UNIVERSAL IMAGES GROUP VIA GETTY IMAGES

šŸ—žļø C’était il y a trente ans : retour sur l’histoire des radios pirates londoniennes

Dans les années 1990, imposĀ­siĀ­ble de trouĀ­ver la moinĀ­dre microfréquence libre sur la bande FM lonĀ­doniĀ­enne. Et pour cause, la dernieĢ€re décennie du XXe sieĢ€cle a été celle du baroud d’honneur des radios pirates, qui ont grandeĀ­ment conĀ­tribué aĢ€ faire émerger des genĀ­res 100% briĀ­tanĀ­niques, junĀ­gle et UK garage en teĢ‚te. Mais les nineties ont ausĀ­si sonné le glas d’un conĀ­cept tombé en désuétude avec l’arrivée d’une plateĀ­forme devĀ­enue inconĀ­tournĀ­able aujourd’hui : Internet.

ArtiĀ­cle issu du TsuĀ­gi 147 : Radio ActivĀ­iĀ­ty, La folle hisĀ­toire des radios musiĀ­cales : des pirates aux webraĀ­dios, disponible Ć  la comĀ­mande en ligne.

C’est un temps que les moins de deux fois 20 ans ne peuĀ­vent (vraiĀ­ment) pas connaiĢ‚tre. Un temps ouĢ€ il faut s’imaginer que des gens sautaient dans leur voiture pour avaler des cenĀ­taines de kilomeĢ€tres jusqu’aĢ€ LonĀ­dres, dans le seul but d’enregistrer les sesĀ­sions junĀ­gle des radios pirates de la capĀ­iĀ­tale anglaise sur des casĀ­settes vierges. Tout ça avant d’aller les revenĀ­dre sous le manĀ­teau aĢ€ BrisĀ­tol, en Cornouailles et ailleurs. Dans son livre State Of Bass, l’auteur MarĀ­tin James rapĀ­porte cette hisĀ­toire certifiée par DJ EastĀ­man, cofonĀ­daĀ­teur de la staĀ­tion culte Kool FM. Une anecĀ­dote que les lecteurs les plus jeunes doivent relire deux fois pour eĢ‚tre suĢ‚rs d’avoir bien comĀ­pris que cette hisĀ­toire s’est proĀ­duite il y a aĢ€ peine trente ans et non pas il y a deux sieĢ€cles. Et pourĀ­tant : aĢ€ l’heure du tout numérique, se pencher sur le dernier aĢ‚ge d’or des radios pirates, c’est prenĀ­dre le risque de recevoir une grosse gifle en plein visĀ­age, tant l’époque en quesĀ­tion paraiĢ‚t loinĀ­taine. Surtout, cette anecĀ­dote vient conĀ­firmer l’importance qu’ont eu les staĀ­tions illégales dans l’émergence de ce style made in LonĀ­don. Ā« On peut meĢ‚me parĀ­ler de colonne vertébrale Ā», assure Nicky BlackĀ­marĀ­ket, qui a lui-meĢ‚me assuré le show derrieĢ€re les platines sur les ondes de Pulse FM et Friends FM, deux staĀ­tions lonĀ­doniĀ­ennes 100 % consacrées aĢ€ la junĀ­gle, parĀ­mi la grosse dizaine que compĀ­tait la métropole aĢ€ l’époque. Ā« La musique que les audiĀ­teurs écoutaient, c’était celle qu’ils entendaient ensuite en rave et aĢ€ l’époque ouĢ€ je tenais un magĀ­aĀ­sin de disĀ­ques, des clients me demandaient chaque jour si j’avais le vinyle de tel ou tel morceau qui était passé la veille sur telle ou telle staĀ­tion Ā», resitue le bonhomme.

Dans l’ADN de la perfide Albion

Peu sont les disĀ­quaires qui, comme Nicky, ont flairé le boom qu’allait provoĀ­quer la junĀ­gle en Angleterre. Lui qui a comĀ­mencé par l’acid house et le hardĀ­core choisit, en 1992, de rénover le sous-sol de sa bouĀ­tique (Black MarĀ­ket Records, situé aĢ€ Soho, qui a fermé en 2015, ndr) pour en faire le temĀ­ple du style préféré des afiĀ­cionaĀ­dos de l’« Amen Break Ā». Un temĀ­ple caché donc, car penĀ­dant longtemps, la junĀ­gle a duĢ‚ avancer masquée, tant elle renĀ­trait dans la case de la fameuse Ā« devil’s music Ā», haïe par l’establishment, lequel n’a cessé de lui metĀ­tre des baĢ‚tons dans les roues en mulĀ­tiĀ­pliĀ­ant les raids penĀ­dant les soirées et en traquant sans relaĢ‚che les pirates de la FM. Ā« Quand on y pense, ce n’était pas vraiĀ­ment un phénomeĢ€ne nouĀ­veau. Que ce soit légal ou pas, les BriĀ­tanĀ­niques ont touĀ­jours considéré qu’utiliser la bande FM était un droit fonĀ­daĀ­menĀ­tal et depuis l’apparition des premieĢ€res radios libres dans les années 1950, chaque décennie a eu son genre paria Ā», analyse Matt Mason, ancien DJ lui ausĀ­si et auteur d’un essai conĀ­sacré aĢ€ la récupération de la culĀ­ture pirate par l’industrie légale (The Pirate’s DilemĀ­ma — How Youth CulĀ­ture Is ReinĀ­ventĀ­ing CapĀ­iĀ­talĀ­ism, Free Press, 2008). Ā« Dans les années 1960, c’était le rock, ensuite il y a eu le regĀ­gae, la northĀ­ern soul, le R&B… Avec le deuxieĢ€me sumĀ­mer of love des eightĀ­ies, on a assisté aĢ€ l’émergence de l’acid house et dans les années 1990, aĢ€ l’explosion de la junĀ­gle, puis du UK Garage. Le preĀ­mier point comĀ­mun de tous ces styles, c’est que ce sont les radios pirates qui les ont fait vivre. Sans elles, ils ne seraient jamais devenus ce qu’ils sont aujourd’hui. Et le secĀ­ond, c’est que ce sont des styles qui ont souĀ­vent été associés aĢ€ la musique noire briĀ­tanĀ­nique et donc, peu appréciés des autorités, au vu du racisme instiĀ­tuĀ­tionĀ­nel qui a touĀ­jours été en vigueur au Royaume-Uni. Ā»

Vivons heureux, mixons cachés

Dit autrement, pour perĀ­meĀ­tĀ­tre aĢ€ la sceĢ€ne d’exister, il falĀ­lait prenĀ­dre des risques : Ā« Mais quand on fait quelque chose qu’on aime vraiĀ­ment, on ne réfléchit pas forcément aux conséquences, sourit Nicky BlackĀ­marĀ­ket. ApreĢ€s, évidemment qu’on avait peur de se faire attrapĀ­er par les flics. CepenĀ­dant, il faut savoir que c’est par amour pour ce genre de musique qu’on s’est lancé dans l’aventure. D’ailleurs, cela n’avait rien de poliĀ­tique. On était juste une bande de potes, une famille meĢ‚me, qui voulait simĀ­pleĀ­ment passĀ­er des disĀ­ques aĢ€ la radio. Et pour cela, on risquait d’aller en prison. Tout ça, il y a aĢ€ peine trente ans ! C’est fou quand on y pense, non ? Ā» EffecĀ­tiveĀ­ment, le DepartĀ­ment of Trade and IndusĀ­try (DTI) ne rigole absolĀ­uĀ­ment pas avec les pirates et la raiĀ­son invoquée est treĢ€s simĀ­ple : les radios illégales risĀ­queraient de perĀ­turber les fréquences de la police, de l’aviation ou encore des ambuĀ­lances. Un peu exagéré ? Peut‑eĢ‚tre. En tout cas, ni Matt, ni Nicky n’ont le souĀ­venir d’avoir provoqué de catĀ­aĀ­stroĀ­phes en mixĀ­ant des galettes. Le secĀ­ond aime en revanche se remémorer la fois ouĢ€ il a causé un embouteilĀ­lage monĀ­stre en indiĀ­quant aux audiĀ­teurs de Friends FM la mauĀ­vaise branche de l’autoroute aĢ€ prenĀ­dre pour rejoinĀ­dre une rave : Ā« Ça vous donne une idée du pouĀ­voir qu’avaient les radios pirates aĢ€ l’époque, on faiĀ­sait office d’événement FaceĀ­book et de Google Maps avant l’heure. Je me souĀ­viens que le patron de la staĀ­tion a débarqué dans le stuĀ­dio compleĢ€tement furax parce que les flics se demandaient pourquoi autant de voitures conĀ­vergeaient aĢ€ cette heure-ci de la soirée, ça aurait pu nous retomber dessus. HeureuseĀ­ment, j’ai réussi aĢ€ corĀ­riger l’information aĢ€ temps et la soirée a bien eu lieu ! Ā» Si l’histoire preĢ‚te aĢ€ sourire apreĢ€s coup, Nicky BlackĀ­marĀ­ket précise qu’eĢ‚tre DJ pirate impliĀ­quait de vivre en perĀ­maĀ­nence sur ses gardes. Ā« Pour faire simĀ­ple, les antennes étaient installées sur le toit d’une tour d’immeuble et graĢ‚ce aĢ€ une techĀ­noloĀ­gie qu’on appelle le micro-link, elles étaient reliées aĢ€ disĀ­tance aĢ€ l’émetteur, lui-meĢ‚me installé dans une safe house, située dans un autre immeuĀ­ble. AinĀ­si, si le DTI démontait l’antenne, on le savait directeĀ­ment, car on entendait tout d’un coup un bruit blanc dans le casque, ce qui voulait dire qu’on avait perĀ­du le sigĀ­nal. Ā» Dans ce cas, la reĢ€gle était simĀ­ple : remĀ­baller ses affaires et fuir le plus vite posĀ­siĀ­ble. Enfin, sans se précipiter non plus. LaĢ€ encore, Nicky se souĀ­vient s’eĢ‚tre payé une belle frayeur : Ā« C’était au début des années 1990. J’étais en pleine sesĀ­sion et aĢ€ un moment, le sigĀ­nal a disĀ­paru. Dans ces cas-laĢ€, on savait ce qu’il falĀ­lait faire : arracher les affichĀ­es des murs, rassemĀ­bler ses disĀ­ques, les ranger dans un sac, qui ne devait pas eĢ‚tre un sac aĢ€ vinyles pour éviter d’attirer l’attention, et quitĀ­ter le stuĀ­dio. Sauf que j’étais au vingtieĢ€me étage de la tour. Alors que faire ? PrenĀ­dre l’ascenseur ? L’escalier ? J’avais le cœur qui batĀ­tait aĢ€ 100 aĢ€ l’heure et j’ai fini par choisir la deuxieĢ€me option. Ā» Pas de bol, au rez-de-chaussée, la police est laĢ€, preĢ‚te aĢ€ fouiller l’immeuble pour retrouĀ­ver l’émetteur. Ā« De nouĀ­veau, qu’est-ce que je fais ? Est-ce que je cours, est-ce que je marche ? J’ai choisi d’y aller discreĢ€tement, en priĀ­ant pour qu’ils ne m’appellent pas pour me posĀ­er des quesĀ­tions. FinaleĀ­ment, il ne s’est rien passé. Ça a duré dix minĀ­utes, mais j’ai eu la frousse de ma vie. Et heureuseĀ­ment que j’étais seul dans le stuĀ­dio ce jour-laĢ€, sans quoi je suis cerĀ­tain qu’on se serait fait interroger. Ā»

De l’ombre aĢ€ la lumieĢ€re

Mais avec le temps, le mythe de la piraĀ­terie a fini par s’étioler. LonĀ­donien pur jus, Matt Mason a profĀ­ité de son curĀ­sus en économie aĢ€ l’université de BrisĀ­tol pour éduquer les oreilles locales au phénomeĢ€ne UK Garage qui, peu avant l’an 2000, faiĀ­sait batĀ­tre le cœur de la capĀ­iĀ­tale, ouĢ€ il a également offiĀ­cié sur les ondes de Ice FM et Mac FM. Illégalement laĢ€ ausĀ­si. Sauf que lui jure n’avoir pas francheĀ­ment craint de terĀ­minĀ­er en cabane. Ā« Il arrivait parĀ­fois que la police appelle le gérant de la staĀ­tion en pleine sesĀ­sion et dise : ā€œÉcoutez, on sait que vous eĢ‚tes actuelleĀ­ment en direct et on sait ausĀ­si que vous avez six autres émetteurs dans différents immeubles. On va vous chopĀ­er, cette semaine ou ce week-end et saisir votre matos, donc s’il vous plaiĢ‚t, coupez le sigĀ­nal penĀ­dant deux-trois heures, hisĀ­toire qu’on donne l’impression de faire notre boulot.ā€ Ça peut paraiĢ‚tre comĀ­plaisant, mais beauĀ­coup de flics ont ausĀ­si granĀ­di en écoutant les radios pirates ! Ça n’a jamais été un phénomeĢ€ne de niche, conĀ­traireĀ­ment aĢ€ ce que l’on pourĀ­rait penser. AĢ€ l’époque de Radio CarĀ­oĀ­line(une staĀ­tion de rock des années 1960 émettant depuis un bateau dans les eaux interĀ­naĀ­tionales et dont l’histoire a inspiré le film Good MornĀ­ing EngĀ­land, ndr), 90 % des BriĀ­tanĀ­niques écoutaient les radios pirates. Moi j’étais un gamin blanc de la classe moyenne et je n’ai jamais eu l’impression d’eĢ‚tre un thug parce que je mixĀ­ais sur une fréquence illégale. C’est juste qu’il n’y avait pas moyen de faire autrement. Ā» Matt ajoute qu’il était également fréquent que des labels lui envoient des 12ā€ directeĀ­ment dans sa boiĢ‚te aux letĀ­tres pour qu’il les joue ensuite aĢ€ l’antenne. Une manieĢ€re de dire : Ā« On sait que vous exisĀ­tez et on a besoin de vous pour exisĀ­ter. Ā» L’histoire se répeĢ€te sans cesse : quand l’underground foncĀ­tionne trop bien, le mainĀ­stream a besoin de se tailler une part du gaĢ‚teau. C’est ainĀ­si que la junĀ­gle a conĀ­nu un point de non-retour en 1994, lorsqu’ont été proĀ­duits les preĀ­miers docĀ­uĀ­menĀ­taires sur cette sceĢ€ne encore méconnue du grand pubĀ­lic, conĀ­tribuant ainĀ­si aĢ€ lui donĀ­ner une visĀ­iĀ­bilité sans précédent et aĢ€ créer un schisme entre parĀ­tiĀ­sans de l’ombre et de la lumieĢ€re. Avant cela, deĢ€s la toute fin des années 1980, cerĀ­taines staĀ­tions (Kiss FM et Rinse FM en teĢ‚te) avaient choisi de cessĀ­er d’émettre illégalement en échange d’une licence en bonne et due forme. Ā« Mais la majorité n’a pas suivi, rapĀ­pelle Nicky BlackĀ­marĀ­ket. On savait que les chances d’obtenir une licence étaient infimes, donc on préférait rester illégaux. Ā» Au début des années 2000, la BBC elle-meĢ‚me a lancé sa chaiĢ‚ne 1XTra pour surfer sur la vague UK Garage et anticiper celle du dubĀ­step et du grime émergents. Comme un clin d’œil aĢ€ sa conĀ­sœur Radio One, fondée en 1967 en réaction au succeĢ€s de Radio CarĀ­oĀ­line. Ā« MalĀ­gré ça, les staĀ­tions pirates conĀ­tinĀ­uĀ­aient d’exister parce que ce que l’on entendait sur les radios légales ou dans Top Of The Pops représentait aĢ€ peine 1 % du son UK Garage, analyse Matt Mason. Le grand pubĀ­lic penĀ­sait que le garage, c’était ce qui pasĀ­sait au MinĀ­istry Of Sound le venĀ­dreĀ­di soir, mais le vrai son, c’était celui de ces faces B bizarres jouées le lunĀ­di soir penĀ­dant les soirées FWDĀ»(Matt a cofondé le magĀ­aĀ­zine homonyme, ndr) et poussées le reste de la semaine par les pirates. C’était leur mission. Ā»

Ne pas regarder en arrière

Depuis, un élément perĀ­turĀ­baĀ­teur est venu tout chamĀ­bouler : InterĀ­net. Avec leur développement conĀ­stant depuis la fin du XXe sieĢ€cle, les webraĀ­dios se sont imposées comme une alterĀ­naĀ­tive simĀ­ple et accesĀ­siĀ­ble aĢ€ tous pour sorĀ­tir de la clanĀ­desĀ­tiĀ­nité. Quitte aĢ€ perĀ­dre une parĀ­tie du charme ? Ā« Je ne crois pas qu’il faille le voir comme cela, analyse Nicky BlackĀ­marĀ­ket, qui mixe aujourd’hui une fois par mois sur la verĀ­sion conĀ­temĀ­poĀ­raine de Kool FM, rebaptisée depuis Kool LonĀ­don. C’est une évolution naturelle et il ne faut pas rester figé dans le passé. En revanche, je trouĀ­ve qu’il est imporĀ­tant que les jeunes sachent que s’ils écoutent de la junĀ­gle et de la drum’n’bass ausĀ­si facileĀ­ment aujourd’hui, c’est graĢ‚ce aĢ€ tout ce que les pirates ont fait dans les années 1990. Ā» Matt Mason temĀ­poĀ­rise cepenĀ­dant : Ā« Évidemment, les webraĀ­dios ont eu besoin d’un petit moment pour eĢ‚tre vues comme crédibles par les puristes. Parce que tout le charme des radios pirates justeĀ­ment, c’était d’eĢ‚tre illégales. C’était monĀ­ter sur le toit d’un immeuĀ­ble pour installer une antenne et se renĀ­dre au stuĀ­dio la boule au venĀ­tre en priĀ­ant pour que la police n’ait pas fait une descente et se soit barrée avec l’émetteur Ā», rejoue, un brin nosĀ­talĀ­gique, celui qui bosse désormais pour une boiĢ‚te de NFT aux États-Unis. Ā« Quand je renĀ­tre chez ma meĢ€re aĢ€ LonĀ­dres, je scanne la bande FM par curiosité et je tombe encore sur l’une ou l’autre staĀ­tion pirate. Tant que la radio exisĀ­tera, cela ne disparaiĢ‚tra pas, parce que cela parĀ­ticipe au besoin qu’ont cerĀ­taines perĀ­sonĀ­nes de vivre une expérience comĀ­muĀ­nauĀ­taire, sans forcément chercher aĢ€ devenir le nouĀ­veau Rinse ou le nouĀ­veau Kiss. Ā» Mais aĢ€ le croire, le desĀ­tin de cette belle idée sera d’eĢ‚tre, un jour, définitivement rangée au placĀ­ard : Ā« Le DAB tend proĀ­gresĀ­siveĀ­ment aĢ€ remĀ­placĀ­er la FM et pour la jeune génération, l’éducation musiĀ­cale se fait avant tout sur son téléphone, conĀ­clut Matt. Mais qu’est-ce qu’on peut y faire ? C’est comme ça. Nous, on avait la radio parce qu’on n’avait rien d’autre. Ā»

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Tsugi 147

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