© Capture d'écran du compte Twitter de Abdulhaq Omeri

Cette terrible séquence d’un musicien pleurant devant ses instruments brûlés par des talibans

Ce musi­cien n’a pu con­tenir ses larmes devant un nou­v­el acte de bar­barie de la part des tal­ibans en Afghanistan. Refu­sant toute forme d’art pub­lic, les tal­ibans traque­nt et détru­isent les œuvres et instru­ments des artistes comme ceux de ce musi­cien local. Pour les plus sen­si­bles d’en­tre vous, abstenez-vous.

Depuis le départ des forces armées améri­caines et occi­den­tales d’Afghanistan en mai 2021 et la prise de Kaboul, le 15 août 2021, les tal­ibans se sont proclamés comme les nou­veaux dirigeants du pays, éle­vant par la même occa­sion les lois de la Charia comme maîtress­es de leur poli­tique. Désor­mais, toute forme d’art est réprimée. Il est inter­dit de jouer de la musique qui ne serait pas un chant religieux.

Ce musi­cien filmé dans la province de Pak­tiyâ devant ses instru­ments en feu n’est mal­heureuse­ment qu’une des nom­breuses vic­times du régime tal­iban. On voit l’homme pleur­er devant ses instru­ments de musique en feu, avec ses vête­ments déchirés, per­me­t­tant d’imag­in­er des sévices antérieurs à cette vidéo ; les tal­ibans se moquent de lui et le for­cent à se repen­tir ver­bale­ment ; ils le for­cent à répéter : “Je ne ferai plus ce tra­vail et je suis un pimp ; je suis une merde, que Dieu me maud­isse”, déclen­chant les rires des tal­ibans autour.

Vic­times de vio­lentes répres­sions dans tout le pays, cer­tains artistes brûlaient eux-mêmes leurs instru­ments et par­fois même leurs pro­pres œuvres d’art. C’est tout un pan de la cul­ture afghane qui est en train de mourir sous la répres­sion des fon­da­men­tal­istes islamistes dans l’i­n­ac­tion de la com­mu­nauté inter­na­tionale. Se can­ton­nant à une ver­sion du Coran ortho­doxe et puri­taine, les tal­ibans afghans suiv­ent les lois de la Charia et la Sun­na (les paroles du prophète Mahomet) avec beau­coup de fer­meté. Les radios ne passent désor­mais plus de musique dans le pays. Dans ce con­texte, beau­coup d’artistes ont demandé l’asile à des pays européens et aux États-Unis.

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