Chronique : Alias — Pitch Back Prism

C’est quoi le plan pour l’été?? Lacanau à la cool début août?? Un petit disque pour aider à se sen­tir en vacances dans la Prius de loca­tion?? On sou­tient l’idée, pas de soucis, mais à moins que vous ne soyez un vam­pire bio­mé­canique sous héli­um, Pitch Black Prism n’est pas tout à fait adap­té à la sit­u­a­tion. Il y a des jours comme ça où on se demande ce qui prend aux labels de sor­tir des dis­ques comme cet album d’Alias à la veille du break esti­val, alors que leur place sur une pla­tine est claire­ment hivernale.

Il va donc fal­loir garder au fri­go ce Pitch Black Prism aus­si par­faite­ment fagoté qu’un mono­lithe de 2001, L’Odyssée de l’espace. Glacial, tortueux et pour­tant telle­ment lisse dans ses tex­tures (à l’exception de quelques élé­ments bien choi­sis qui ressor­tent claire­ment dans chaque morceau), ce voy­age dans le vide de quar­ante min­utes fait autant d’effet qu’un shot de mer­cure. N’espérez pas vous accrocher aux deux fea­tur­ings dans cet océan de breaks post-footwork nébuleux et de nappes ovoïdes?: le flow et le chant ne vous servi­ront absol­u­ment pas de rames. Laissez-vous couler une bonne fois pour toutes, c’est la seule solu­tion. Mais atten­dez au moins la Tou­s­saint avant de sombrer.