Chronique : Âme — Live

Si l’on finassera pour la forme, pour regret­ter que ce disque, ven­du comme un live, ait été en réal­ité enreg­istré live “en stu­dio” et non in situ, on se réjouira sur le fond du retour au pre­mier plan d’un duo incon­tourn­able il y a quelques années (au milieu des années 2000), mais qu’on avait fini par un peu oubli­er, faute de nou­velles sor­ties. D’ailleurs, à l’exception d’un remix inédit pour Gui Borat­to (“This Is Not The End”), on retrou­ve tout au long de ce faux live — enreg­istré dans les con­di­tions du direct — tous les clas­siques du duo alle­mand, qui fête ses dix ans, qu’il s’agisse de ses pro­duc­tions (“Nia”, “Rej”, “Where We At”) ou de ses remix­es (“Tarzan” de Roy Ayers, “Croc­o­dile” d’Underworld, “Envi­sion” d’Osunlade), dans des ver­sions légère­ment revis­ités donc, mais sans jamais per­dre de vue cet axe Berlin-Detroit, à la fois soul­ful et hyp­no­tique, qu’il a tou­jours veil­lé à creuser de façon remarquable.

Mag­né­tique et sophis­tiqué, à défaut d’être véri­ta­ble­ment remuant, ce Live rap­pellera celui d’Henrik Schwarz, cofon­da­teur du label Innervi­sions aux côtés de Âme et Dixon, sor­ti il y a cinq ans, qu’on ne se lasse pas de réé­couter. Nul doute que celui d’Âme con­naî­tra le même des­tin. (Gérome Darmendrail)

Live (Innervisions/K7/La Baleine)