Chronique : Ben Klock — Fabric 66

Déjà 66 vol­umes pour les com­pi­la­tions Fab­ric — et tout autant pour les Fab­ri­cLive — et pour­tant aucun représen­tant du Berghain, cet épi­cen­tre tech­no berli­nois et même mon­di­al, n’avait jusqu’alors été con­vié à par­ticiper à l’inusable série. C’est donc au plus célèbre de ses rési­dents (avec Mar­cel Dettmann), Ben Klock, qu’incombe la lourde tâche de sign­er la réc­on­cil­i­a­tion — s’il en était besoin — entre deux des meilleurs clubs européens. S’il est assez com­pliqué de résumer le temps d’un CD la réal­ité d’un set de Ben Klock dans son antre de béton — le bon­homme effec­tu­ant générale­ment des sets de six heures et plus le dimanche après-midi — le par­ti a été pris de faire décou­vrir des morceaux inédits et mécon­nus d’artistes con­fir­més, plutôt qu’un sim­ple ­aligne­ment de “tubes”. Mod­este, Klock n’a playlisté aucune de ses pro­pres pro­duc­tions, con­viant au track­list­ing toute l’internationale tech­no : de DJ Bone à Ter­ence Fixmer, en pas­sant par Robert Hood, James Ruskin, Tech­na­sia, K‑Hand, Octave One, Josh Wink, Luke Slater, Steve Rach­mad ou encore Math­ew Jon­son. Du lourd, pour un set bien char­p­en­té, offrant néan­moins quelques res­pi­ra­tions dub­step, notam­ment via l’excellent “Raver” de Bur­ial. On ne ver­ra pas le temps pass­er, comme dans cette satanée ­cen­trale élec­trique ! (Nico­las Bresson)

Fab­ric 66 (Fabric/Pias)