Chronique : Dan Auerbach — Keep It Hid

Si vous aimez les bar­bus, le blues, la coun­try, le garage, le rock psy­ché et l’ambiance “bleu d’Auvergne sous acide”, enfilez vite vos Birken­stock et ruez-vous sur Keep It Hid. Comme son nom ne l’indique pas, Dan Auer­bach est améri­cain. C’est aus­si la moitié du duo The Black Keys, groupe plébisc­ité par toute la scène indie rock à cheveux gras. Dire que ce pre­mier album solo est un disque à écouter un jour de pluie est un euphémisme. Rien de tel pour vous plomber un après-midi.

Évidem­ment, il y a bien un univers, une voix, de la sincérité et tous les ingré­di­ents qu’il faut pour con­coc­ter un vrai bon disque de blues. Il y a même deux sub­limes morceaux : “Whis­pered Words”, folk tor­turé et poignant comme il faut, qui se ter­mine façon “Jef­fer­son Air­plane c’est trop bien, je kiffe” — et pour la petite his­toire, qui a été écrit par le père de Dan (un don de famille, voyez) — et “When The Night Comes”, mag­nifique comp­tine qui fait rêver et rend tout ten­dre. Mais après… Qua­torze morceaux de blues psy­ché… Faut avoir envie. (Emma Belasco)

Keep It Hid (V2/Cooperative Music/Pias)