Chronique : DJ Koze — Reincarnations

Il y a quelques mois, Matias Aguayo sor­tait chez Kom­pakt le morceau “Min­i­mal”, plaidoy­er con­tre la musique du même nom — selon lui pas assez groovy, sen­suelle et pro­fonde — que DJ Koze eut pour charge de remix­er. Choix per­ti­nent. Pro­fondeur, sen­su­al­ité et groove sont sans doute les meilleurs ter­mes pour décrire la musique de Koze. Com­bi­nai­son qu’il maîtrise d’autant mieux quand il opère en tant que remixeur, ses pro­duc­tions ayant ten­dance à par­fois par­tir dans des diva­ga­tions abstraites moins évi­dentes. Regroupant ses meilleurs remix­es depuis huit ans (notam­ment “Ele­men­tary Lover” de Matthew Dear, “Naked” de Sid Le Rock et “Atlas” de Bat­tles, indis­pens­ables), Rein­car­na­tions — The Remix Chap­ter 2001–2009 offre un con­den­sé remar­quable du tra­vail de l’Allemand.

On est en out­re séduit par la cohérence de cette com­pi­la­tion, qui s’écoute comme un album, glis­sant avec lim­pid­ité vers la house hyp­no­tique, le funk dépouil­lé, la lux­u­ri­ance dis­co ou la con­tem­pla­tion baléarique. à l’instar de Dixon, sans aucun doute par­mi ce qui se fait de mieux en matière de deep­ness aujourd’hui. (Gérome Darmendrail)

Rein­car­na­tions (Get Physical/La Baleine)