Chronique & écoute : Thee Oh Sees — Mutilator Defeated At Last

Il com­mence à accu­muler les heures de vol main­tenant, mais le Cal­i­fornien John Dwyer con­tin­ue de tran­spir­er dans les salles de con­cert du monde entier avec la même for­mule : beau­coup de fuzz, de cris et de la fureur de vivre. John Dwyer est Thee Oh Sees, autour de lui le groupe a tou­jours été à géométrie vari­able, et tourne désor­mais avec une gui­tare, une basse et deux bat­ter­ies. Une con­fig­u­ra­tion éton­nante au pre­mier abord mais qui à l’écoute de l’excellent Muti­la­tor Defeat­ed At Last prend tout son sens. Alors que l’on pour­rait imag­in­er la gui­tare comme instru­ment roi (ce n’est tout de même pas tout à fait faux), la ou les batterie(s) pren­nent une plus grande place, pous­sant l’auditeur à hocher la tête tou­jours plus fort. Avec une discogra­phie abyssale quitte à être par­fois iné­gale, ces par­rains de la dernière vague garage rock sig­nent à coup sûr un de leurs meilleurs dis­ques. Neuf titres furieux et zéro déchet, un exploit pour un groupe aus­si pro­lifique, qui sort sou­vent au moins deux albums par an. Aus­si rageur que bon enfant, Muti­la­tor Defeat­ed At Last invite au pogo dans la bonne humeur mais après tout c’est ça le garage : un con­den­sé d’énergie juvénile débridée.

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