Chronique : Gravenhurst — The Ghost In Daylight

En 2004, la sig­na­ture de Graven­hurst et Maxï­mo Park chez Warp avait causé une cer­taine con­ster­na­tion chez les puristes de l’IDM. Cela ferait presque sourire aujourd’hui, tant cette volon­té d’ouverture sem­ble définir le label, de Gon­ja­su­fi à Rustie ou Lonela­dy. Alors que ses con­scrits se sont rapi­de­ment essouf­flés au point de tomber dans l’oubli, Nick Tal­bot a su se préserv­er et revient après cinq années de silence discographique. Sur la même base folk clas­sique (sa voix et sa gui­tare au creux de l’oreille), il jux­ta­pose un orgue, un mel­lotron ou un syn­thé­tiseur, jouant bril­lam­ment du con­traste entre élec­tric­ité et acous­tique dès “Cir­ca­di­an” et “The Prize”.

Tout au long du disque, jamais la dis­so­nance ne men­ace d’engloutir les morceaux, les emmenant au con­traire vers des hau­teurs où l’orage gronde, comme sur “The Foundry”. Qu’il soit en mode Kings Of Con­ve­nience (“In Minia­ture”) ou en total trip ana­logue (“Islands”), ce qua­trième album de Graven­hurst ne révo­lu­tionne pas un genre, qui de toute façon n’en demande pas autant. (Benoît Repoux)

The Ghost In Day­light (Warp/Differ-Ant)