Chronique : Guillaume & The Coutu Dumonts — Twice Around The Sun

À lire son nom, Guil­laume & The Coutu Dumonts fait plus penser à un groupe de folk per­du au milieu des mon­tagnes qu’à un ovni de la musique élec­tron­ique. Pour­tant Twice Around The Sun ressem­ble plus à une échap­pée spa­tiale qu’à une balade dans les bois. Sa house par­ti­c­ulière se nour­rit d’influences mul­ti­ples. Les voix vien­nent du hip-hop. Par­lées, chan­tées ou rapées, elles nous hap­pent lit­térale­ment, annon­cées par des nappes de syn­thés hyp­no­tiques, agré­men­tées de ryth­miques tan­tôt légères (“Twice Around The Sun”), tan­tôt ensoleil­lées, tirant du même coup sur l’afrobeat (“Solar Flare”). Par­fois quelques gui­tares sev­en­ties alliées à une trompette “jazzy” font leur appari­tion (“Con­stel­la­tion”) quand d’autres morceaux se focalisent sur une house dense, comme “Time Out­ta Joint” ou “Last Call (When Space Is The Bass)”. Le titre l’indique, on a quit­té la stratosphère. Finale­ment, la grande force de Guil­laume & The Coutu Dumonts, c’est d’arriver à brass­er les sonorités et mul­ti­pli­er les clins d’œil sans faire de Twice Around The Sun un fourre-tout. Un peu comme s’il était par­ti à bord de sa Delore­an com­pos­er son album des années en avance. Et qu’il avait réus­si à revenir du futur. (Quentin Monville)

Twice Around The Sun (Cir­cus Company/La Baleine)