Chronique : Hatched vol.1

Sor­tie au préal­able sur trois max­is, cette com­pi­la­tion ne fait aucun mys­tère de son cœur de cible : les DJ’s. Douze morceaux pour faire danser, qui revi­en­nent aux fon­da­men­taux, pour para­phras­er Claude Von­Stroke, le patron du label cal­i­fornien. Lui-même mon­tre la marche à suiv­re. Après s’être un peu éloigné de cette boun­cy house qui avait fait sa renom­mée et avoir ten­té de par­tir vers des sonorités plus deep et min­i­mal­istes, il ouvre le bal avec un morceau vril­lé et funky (“Igno­rance Is Bliss”) qui rap­pellera ce qu’il fai­sait en 2006, à l’époque de son pre­mier album, quand son label et lui-même étaient incon­tourn­ables. Pas sûr que cette ten­ta­tive de retour en arrière soit la meilleure solu­tion pour ral­lumer la flamme.

Para­doxale­ment, les morceaux les plus intéres­sants du disque (signés Tom Fly­nn, Breach et Wor­thy) sont ceux qui remon­tent encore plus en amont, au début des années 90, nour­ris­sant ce revival hap­py hardcore/UK breakbeat/proto-jungle qu’on sent poindre. Gageons qu’une com­pi­la­tion entière­ment dédiée à ce revival encore sous-exploité aurait eu plus de réso­nance. (Gérome Darmendrail)

Hatched vol.1 (Dirtybird/La Baleine)