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18 septembre 2013

Chronique : Housemeister – OP-1

par rédaction Tsugi

Martin Böhm n’a jamais été connu pour ses productions enlevées et sa créativité débridée. Son créneau est simple : une électro régressive, qui brasse tous les sous-genres les plus accessibles de la bass et dance music.

Malgré ce pedigree, le quatrième album de Housemeister opte pour une formule assez irrévérencieuse et élève presque sa propre débilité au rang d’art punk : quatorze titres dont peu dépassent les trois minutes, pour seule machine un mini-synthé OP-1 comme s’il n’y avait finalement besoin de rien d’autre pour faire du son, et le tout enregistré par-dessus la jambe au gré des tournées et des lives.

Expéditif, aléatoire mais délicieusement furieux, OP-1 se suffit à lui-même et ses pastiches frénétiques pourraient être le pendant jouisseur des expériences sur le hip-hop et le pop art d’un James Ferraro, la distance conceptuelle en moins. Interchangeables au possible, ces petites vignettes qui s’enchaînent sans transition font pourtant mouche, et on se surprend à goûter plusieurs fois à celles dont le groove est le plus pervers (“Montreal”, “Manchester” ou “Barcelona”, du bon crachin 8-bit). Malgré sa raison d’être anecdotique, OP-1 est finalement assez radical pour nous épargner le racolage auquel le producteur allemand nous a habitués. (Thomas Corlin) 

OP-1 (Boysnoize/La Baleine) 

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