Chronique : In The Dark — Detroit Is Back

Hasard ? Respect éter­nel au rôle joué par la ville dans l’histoire de la musique améri­caine ? Mys­tère. Dans son his­toire, Detroit a tou­jours trou­vé des bonnes âmes, locales ou étrangères, pour sor­tir des dis­ques met­tant en avant la var­iété de sa scène. Huit ans après In The Dark (The Soul Of Detroit), com­pi­la­tion axée autour de la scène beat­down locale, le Chicagoan Jerome Der­rad­ji, via son label Still Music, paye de nou­veau son écot à la vital­ité créa­tive inespérée de la Motor City, que l’on croy­ait enfouie sous les replis du temps.

Con­vo­quant vieux routiers (Ter­rence Dixon, Ger­ald Mitchell – core­spon­s­able du “Jaguar” de DJ Rolan­do et de Los Her­manos –, Mike “Agent X” Clark, Amp Fid­dler) ou révéla­tions de ces dernières années (Mar­cel­lus Pittman, Delano Smith), In The Dark : Detroit Is Back offre un cat­a­logue raison­né entre tech­no (un peu), groove (beau­coup), house (pas­sion­né­ment) qui, bien plus qu’une sim­ple com­pi­la­tion, est un sub­lime instan­ta­né de l’âme black d’une cité en fail­lite, entre deuil et éter­nel recom­mence­ment. Ardem­ment recommandé. 

In The Dark : Detroit Is Back (Still Music/La Baleine)