Chronique : Lazer Sword — Memory

Lan­do Kal et Low Lim­it, les pro­tag­o­nistes Jedi du duo cal­i­fornien pour­suiv­ent leur quête de vibra­tions et chocs infra­soniques au sein de la famille Mon­key­town. La mai­son de Mod­e­se­lek­tor, qui à une vitesse ful­gu­rante s’érige en véri­ta­ble insti­tu­tion, sem­ble avoir le pou­voir d’insuffler sa puis­sante iden­tité à cha­cune des sor­ties de ses nou­velles sig­na­tures. La dernière en date, Mouse On Mars, y ayant délivré un album tail­lé sur mesure, c’est désor­mais au tour de Laz­er Sword de pro­pos­er sa ver­sion longue. La muta­tion avait été entamée avec l’EP Sounds Sane/Klock, mais, avec Mem­o­ry, Laz­er Sword s’affirme dans une musique encore plus basse et plus deep qui aurait sa place chez le cousin 50 Weapons.

Tou­jours à la croisée des influ­ences, on notera avec intérêt l’hommage aug­men­té et déguisé au mythique sam­ple de l’Amen break sur “Missed A Spot”, la ten­sion UK-funky de “Point Of Return”, une virée UK-garage par “Bet­ter From U” ou la snare réver­bérée de “Plea­sure Zone” qu’un Michael Jack­son n’aurait pas reniée. Ajou­tons à cela une con­science Chica­go avec le bion­ique Jim­my Edgar sur “Let’s Work” ou encore les facéties du métic­uleux Machine­drum sur la col­lab­o­ra­tion “Chsen”, et l’album prend une tour­nure très sérieuse­ment addic­tive. Maîtrisé, beau et fin. (Clé­ment Fabre)

Mem­o­ry (Monkeytown/La Baleine)

 

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