Chronique : Luke Solomon — Timelines

On avait quit­té Luke Solomon en décem­bre dernier avec la sor­tie d’un album sous son alias The Dig­i­tal Kid vs The World. Véri­ta­ble stakhanoviste de la house, ce pio­nnier de la scène anglaise récidive. Plus per­son­nel que ses précé­dents travaux, Time­lines s’inscrit comme le pre­mier volet d’une trilo­gie, dans lequel Solomon souhaite ren­dre hom­mage à ses influ­ences baléariques. Au bout du compte, six années de pro­duc­tion apparem­ment douloureuses, à con­stru­ire et décon­stru­ire des ébauch­es de morceaux, ont été néces­saires. Con­viant au pas­sage de nom­breux fea­tur­ings vocaux: Jon Marsh, Natal­ie Broomes, Ter­ry Grant et Tiger Tiger. Un per­fec­tion­nisme qui transparaît à l’écoute de l’album, con­cen­tré de house organique, raf­finée et éclec­tique, davan­tage des­tiné à l’écoute domes­tique qu’aux pistes de danse. Solomon démon­tre son pen­chant pour les mélodies déli­cates (“Not Com­ing Home”), les cordes vibrantes (“Hey Gior­gio”) et surtout un groove funk dévas­ta­teur (“Sin­ners Blood”). Voire afro comme sur l’excellentmorceau d’ouverture “Say Some­thing”. Même lorsqu’il s’essaie au down­tem­po c’est encore une réus­site, en par­ti­c­uli­er sur le sub­lime et fort juste­ment inti­t­ulé “We’re Float­ing In Space”. Un disque lumineux qui sort à point nom­mé. (Nico­las Bresson)

Time­lines (The Clas­sic Music Company)