Chronique : Premiesku — Indirect

Si la Roumanie nous a offert cer­taines des pires pro­duc­tions euro­dance de ces dernières années, elle abrite égale­ment en son sein des artistes plus respecta­bles. Liv­io & Roby, par exem­ple, ont rapi­de­ment été repérés par des labels alle­mands — Cécille Records, Vakant — avant de devenir les pro­tégés de Loco Dice et sa struc­ture Des­o­lat. Avec le ren­fort de George G, le désor­mais trio prend en 2009 le nom de Pre­miesku et pub­lie quelques max­is de deep-minimale-house remar­qués. Leur pre­mier album Indi­rect affiche aujourd’hui un dou­ble par­ti pris. D’une part sor­tir une musique plus expéri­men­tale et lais­sant une large place à des influ­ences élec­tron­i­ca. D’autre part, l’utilisation exclu­sive de machines analogiques. Il en résulte un album immer­sif de house déli­cate, min­i­mal­iste, deep et expéri­men­tale, qui s’apprivoisera au fur et à mesure des écoutes. Des morceaux midtem­po éthérés comme “Ceva Care Se Mul­ti­pli” et “E Codat” ou de min­i­male house tripée et onirique tel “Mecan­ism LRG3000” — sub­lime musique d’after — et “Vag” d’où s’échappent quelques notes dis­cor­dantes de piano, en con­sti­tu­ant les som­mets. Le son de Bucarest, le vrai ! (Nico­las Bresson)

Indi­rect (Desolat/La Baleine)