Chronique : Saschienne — Unknown

Retour à la case Kom­pakt pour Sascha Funke, plus de douze ans après y avoir pub­lié ses pre­miers EP’s, Cam­pus et Safe­ty First. Suiv­ant la grande saignée artis­tique qui a égale­ment vu par­tir de BPitch Con­trol Mod­e­se­lek­tor et Paul Kalk­bren­ner, Funke est revenu à Cologne avec de nou­velles idées plein ses dis­ques durs. Plutôt que don­ner suite à son très bel album Man­go de 2008, il s’est embar­qué dans un nou­veau pro­jet appelé à dur­er, Saschi­enne, aux côtés de sa femme Juli­enne, musi­ci­enne accom­plie et danseuse con­tem­po­raine semi-professionnelle (voilà qui situe le personnage).

Plus que du Funke où se pose la voix de Juli­enne, la tech­no roman­tique de Saschi­enne s’éloigne des dance­floors, et suiv­ant l’exemple de Bruno Pron­sato avec Pub­lic Lover, badine de mélopées en mélopées, ajoutant ça et là des beats dis­crets, des cordes, des nappes neurasthéniques, de petites mélodies. Jouant sur le min­i­mal­isme, Sachi­enne déroule le long des huit titres de Unknown un douil­let tapis élec­tron­ique axé sur les atmo­sphères et la langueur, envoû­tant l’auditeur patient. Un album déli­cat flir­tant par­fois avec la pré­ciosité. Les qual­ités de ses défauts en somme. (Benoît Carretier)

Unknown (Kompakt/Modulor)