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4 décembre 2013

Chronique : Sequence Report – Secromance

par rédaction Tsugi

DJ militant de la scène house underground de Chicago, Tevo Howard est une grande gueule attachante, malgré des débuts en production peu convaincants. Hormis quelques perles deep house, son travail sentait jusqu’ici l’amateurisme et une certaine autosatisfaction. Sequence Report, son nouveau projet, est tout aussi foutraque et inabouti, mais sa crasse et son petit côté vicelard le rendent excitant. Ce qui frappe d’entrée chez ce Secromance imbibé d’influences synth-pop un peu gluantes, c’est cette tendance au faux vintage que l’on retrouve sous des formes plus savantes chez Stellar OM Source ou Pye Corner Audio.

Mais, sans tomber dans la vulgarité pour autant, Howard n’intellectualise pas et compose huit petits tubes qu’un Legowelt des débuts n’aurait pas reniés. Jusqu’à sa pochette, Secromance se joue d’une esthétique cheap, nous pose sur un dancefloor old-school reconstitué par un software de seconde zone, et nous balance irrégulièrement quelques slogans avec des voix féminines robotisées qu’on croirait échappées d’un téléphone rose détraqué. Alors qu’ici tout est synthétiseurs standards et gros beats pumpin’, Secromance possède un second degré et un raffinement qui donnent parfois l’illusion d’entendre un album d’électroclash produit par Actress. À la fois bizarre, sale et curieusement élégant, un des bijoux lo-fi de 2013. (Thomas Corlin)

Secromance (Tevo Howard Recordings)

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