Chronique : Soul Clap — EFUNK : The Album

On ne voit pas bien ce qui a motivé Soul Clap à sor­tir un album. Certes, c’est l’occasion de faire un peu plus par­ler de soi, mais c’est surtout un risque inutile quand on est qua­si­ment au top de l’underground house depuis presque deux ans. Les Mas­ters At Work devraient servir d’exemple per­ma­nent. Après dix ans au fir­ma­ment, ils se sont écroulés le jour où ils ont sor­ti leur pre­mier album… L’angle choisi par les deux pro­duc­teurs de Boston est pour­tant alléchant : ralen­tir le beat sans lâch­er ce groove moelleux qui a fait leur répu­ta­tion, revenir à leurs influ­ences funk 80’s, au R&B pré-Timbaland, voire même esquiss­er une ten­ta­tive de revival New Jack, et prou­ver qu’ils sont capa­bles de pro­pos­er des chan­sons à écouter à la mai­son sans avoir à remix­er en douce les hits R&B de Jamie Foxx et R. Kel­ly. Ten­ta­tive réussie, à une bonne moitié de morceaux près. Sur la longueur, Soul Clap s’essouffle. Ils auraient mieux fait de sor­tir ça sur deux max­is. Tout le monde aurait trou­vé ça génial et leur répu­ta­tion n’en serait pas ressor­tie écornée. (Gérome Darmendrail)

EFUNK : The Album (Wolf+Lamb/La Baleine)