Chronique : Stefan Goldmann — 17:50

Une rési­dence au Panora­ma Bar et de nom­breux max­is sur Clas­sic, Ovum, Per­lon, Innervi­sions, Mule ou Cocoon pour­raient laiss­er penser que Ste­fan Gold­mann est un sim­ple arti­san du dance­floor berli­nois par­mi tant d’autres. Un exa­m­en plus poussé révèle un per­son­nage fasciné par les expéri­men­ta­tions en tout genre : musique con­tem­po­raine acous­ma­tique (Voic­es of The Dead), edit du Sacre du Print­emps de Stravin­sky, con­cepts musi­caux en fonc­tion du sup­port (boucle sur cas­sette autore­verse, sil­lons fer­més sur vinyle) et même une col­lab­o­ra­tion avec le maître Chris­t­ian Fen­nesz. Ce 17:50 pro­pose ni plus ni moins d’apporter à la house music “le pre­mier nou­veau con­cept mélodique depuis la nais­sance de l’acid house”, dix­it le com­mu­niqué de presse. En réal­ité il s’agit d’utiliser en per­ma­nence le pitch bend du syn­thé­tiseur qui per­met de mod­i­fi­er la hau­teur des notes/accords, et ce, sur tous les élé­ments d’un morceau. Une approche plus “ori­en­tale” de la musique élec­tron­ique mais qui en cher­chant bien a déjà été abor­dée par le passé — écouter “For Dis­co Play Only” de Smith’n’Hack vau­dra mieux qu’un long dis­cours. 17:50 n’en demeure pas moins un très bon disque de tech­no inno­vante, bar­rée et ludique, con­for­t­ant le statut résol­u­ment atyp­ique de Ste­fan Gold­mann sur la scène européenne. (Nico­las Bresson)

17:50 (Macro/La Baleine)