Chronique : The Coup — Sorry To Bother You

Même si avec la crise économique, le mou­ve­ment Occu­py et Oba­ma, il sem­ble moins dif­fi­cile aujourd’hui d’assumer ses pen­chants gauchistes aux États-Unis, The Coup reste une incon­gruité au sein d’un rap US qui con­tin­ue de prôn­er la ­réus­site indi­vidu­elle, l’argent, les putes et la dope. “Dites au départe­ment de la Sécu­rité intérieure que nous sommes une bombe”, lâche Boots Riley sur “Mag­ic Clap”, en ouver­ture du six­ième album de ce groupe né il y a plus de vingt ans, où l’on ne s’étonnera pas de ne pas trou­ver Rick Ross en ­fea­tur­ing. Tou­jours aus­si engagés, les Cal­i­forniens n’ont pas non plus changé de cap d’un point de vue musi­cal, fidèles à un son remuant et funk, auquel ils ont cette fois adjoint quelques gui­tares punk, con­séquence, sans doute, de la récente col­lab­o­ra­tion de Boots Riley avec Tom Morel­lo, le gui­tariste de Rage Against The Machine, au sein de Street Sweep­er Social Club. Le résul­tat ressem­ble par­fois à du Out­Kast mélangé avec du LCD Soundsys­tem. Autant dire que ça aide à faire pass­er le mes­sage ­poli­tique. (Gérome Darmendrail)

Sor­ry To Both­er You (Anti-/Pias)