Chronique : The Prodigy — Invaders Must Die

Prodi­gy n’a peur de rien. Ni d’intituler son nou­v­el album Invaders Must Die (hey, cal­mos les guys, ça y est Bush est par­ti), ni de ressor­tir les break­beats épais d’un big beat tail­lé dans le lard, ni même d’envoyer les sirènes pom­pières de l’époque Music For The Jilt­ed Gen­er­a­tion — un peu comme si la terre s’était arrêtée de tourn­er en 1994, et qu’il ne s’était rien passé depuis l’avènement du prodi­ge anglais. Gon­flé, donc, ce killer d’invaders qui ressort l’artillerie lourde, tanks analogiques et bull­doz­ers à l’ancienne. Après le foireux Always Out­num­bered, Nev­er Out­gunned (2004), où Liam Howlett s’essoufflait tout seul der­rière ses machines, ce cinquième album mar­que aus­si le come-back viv­i­fi­ant de Kei­th Flint et Max­im, autant dire le vrai retour de Prodigy.

Retour en force en forme de retour aux sources, donc, avec des bass­es dan­tesques et des claviers hys­tériques qui, sur la six­ième piste, résu­ment à eux seuls l’esprit de l’album : “Warrior’s Dance”. Les envahisseurs ne sont pas au bout de leurs souf­frances… (Stéphanie Lopez)

Invaders Must Die (Take Me To The Hospital/Pias)