Chronique : Tirk 02

Face à l’overdose nu-disco, pas facile de garder son flegme et pour­tant, quand elle est placée entre de bonnes mains, on n’a pas vrai­ment besoin de se faire prier pour rep­longer. En l’occurrence ici, Tirk, label de qual­ité à qui l’on devait déjà quelques-uns des plus beaux chapitres des années 90 sous le nom de Nuphon­ic et qui a réus­si à s’imposer en moins de cinq ans comme un red­outable four­nisseur en artillerie fine, caté­gorie vieux crabes (Chaz Jankel), petites frappes (Morten Sorensen) et poules de luxe (New Young Pony Club, dont Tirk a sor­ti les deux pre­miers 45 tours). Mais un deux­ième sam­pler à peine deux ans après le précé­dent, était-ce vrai­ment néces­saire ? La réponse est putain de putain de oui.

Du déjà clas­sique “Start Some­thing” de Sorensen, au défourail­lage nar­co­tique de Richard Sen sur le “Toys” de Hed­ford Vachal, rien à jeter ou presque sur ces vingt morceaux, où la house la plus sale (“Stripped To The Bone” de Sug­ar­dad­dy) se mêle sans com­plexe aucun à l’élégance cos­mic (“Red Room” de Pete Her­bert) sur d’infinies éten­dues de sable baléarique ratis­sé au mil­limètre (“Free Flight”, sub­lime inédit de Acos Coolkas). Inespéré. (Lelo J. Batista)

Tirk 02 (Tirk/La Baleine)