© Guillaume Rémus

Contrefaçon signe un retour aciiiiid

Les qua­tre parisiens de Con­tre­façon con­tin­u­ent de trac­er leur route, en recherche de l’authentique esprit de fête. Les voilà de retour avec sin­gle qui tabasse tou­jours autant, à  l’in­spi­ra­tion acid breaké, et un style visuel tou­jours bien pensé.

Con­tre­façon reste fidèle à son nom comme à ses valeurs. Apparus en 2016, les qua­tre garçons du XXème arrondisse­ment parisien ont à cœur de ressus­citer un cer­tain esprit de fête de la cap­i­tale. Dans la lignée de Club Cheval, et avec le sou­tien de Vital­ic, ils avaient rapi­de­ment fait par­ler d’eux avec leurs clips léchés. De quoi rap­pel­er Gas­par Noé, ou surtout le col­lec­tif Kour­tra­jmé, et sa fig­ure de proue Romain Gavras. Avec cette tech­no fausse­ment stu­pide, ils revendiquent le besoin de faire la fête, avec une énergie punk et DIY.

À lire également
Contrefaçon nous fait galoper sur “Parade”

Et les voilà de retour, avec déjà leur cinquième EP, et un pre­mier extrait, “Just Fake It”. Qui, avec une ironie toute tra­vail­lée, résonne plus comme un appel à l’authenticité, au rejet des normes, des mar­ques et du bon goût. Pour une fête plus sale. Leur clip, tou­jours aus­si tra­vail­lé, célèbre la débrouil­lardise et la galère, le tout affublés de cagoules, dev­enues à la mode avec la drill. Musi­cale­ment, les influ­ences gab­ber lais­sent place à un revival acid breaké bien énervé. « Elle est pas belle la vie, à Paris ? » demande l’un des mem­bres à la fin du clip. En tout cas, elle est plus folle.