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Dans cet opéra robotique au Châtelet, humain et androïde cherchent l’harmonie

En 2012, le com­pos­i­teur japon­ais Kei­ichi­ro Shibuya investit le Théâtre du Châtelet avec un opéra révo­lu­tion­naire inti­t­ulé “THE END”, met­tant en vedette Hat­sune Miku, célèbre chanteuse virtuelle. Il revient dix ans après dans le même lieu avec la même créa­ture, mais avec une nou­velle créa­tion : Android Opera Mirror.

Depuis ses débuts, le com­pos­i­teur et musi­cien Kei­ichi­ro Shibuya n’a cessé de gom­mer les fron­tières entre l’hu­main et la tech­nolo­gie, entre la vie et la mort. Android Opera Mir­ror, présenté en première mon­di­ale le 21 juin au Théâtre du Châtelet, repousse une fois de plus les lim­ites de l’opéra tra­di­tion­nel : une expéri­ence artis­tique où le pro­grès tech­nologique ren­con­tre l’ex­pres­sion humaine. Pour être plus pré­cis, imag­inez un chanteur robot humanoïde doté d’une intel­li­gence arti­fi­cielle, un orchestre français — Appas­sion­a­to — et un chœur boud­dhiste japon­ais. Ajoutez à cela les com­po­si­tions élec­tron­iques et les notes de piano de Kei­ichi­ro Shibuya, et vous obtenez un opéra avant-gardiste à couper le souffle.

 

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Sur scène, l’an­droïde “Alter4” inter­prète les com­po­si­tions de Shibuya, mais impro­vise aus­si sa pro­pre mélodie (en la syn­chro­nisant aux chants des moines). Les paroles quant à elles, sont une com­bi­nai­son d’ex­traits de La Pos­si­bil­ité d’une île de Michel Houelle­becq, de De la cer­ti­tude de Lud­wig Wittgen­stein, et de textes générés par l’in­tel­li­gence arti­fi­cielle (GPT), cor­re­spon­dant à des chants boud­dhistes datant de 1200 ans.

Dans cette oeu­vre, le passé ren­con­tre le futur, pour ouvrir de nou­velles per­spec­tives har­moniques, tran­scen­dant le temps et l’e­space. Et pour une immer­sion absolue, l’artiste française Jus­tine Emard apporte sa con­tri­bu­tion avec des visuels pro­jetés dans toute la salle en simul­tanée avec la musique.

N’at­ten­dez plus pour pren­dre votre place sur le site du théâtre et décou­vrir une oeu­vre inédite.