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Dream Nation 2019 : l’art du VJing au service des basses

Pourquoi choisir entre la tech­no, la drum and bass, la trance et le hard­core quand on peut avoir les qua­tre ? On n’avait pas envie de se priv­er alors on est allé à Dream Nation le 21 sep­tem­bre, avec 15 000 autres per­son­nes. Sans regret. Ce fes­ti­val rassem­ble les gen­res par­mi les plus tur­bu­lents de la musique élec­tron­ique sur qua­tre grandes scènes au sein des Docks de Paris à Aubervilliers.

Il est déjà 1h quand on arrive sur place, pile à l’heure pour Infect­ed Mush­room. Après 23 ans d’activité, le duo israélien phare de la psy­trance ne déçoit jamais. Le VJing sur mesure ampli­fie l’ambiance psy­chédélique de la salle. Sur ce point, c’est un sans faute pour Dream Nation, la scéno­gra­phie impres­sionne. Que ce soient les lasers ultra puis­sants de la Bass Stage ou le défilé improb­a­ble des vis­ages de Pou­tine, Macron, Merkel ou encore Trump, entourés d’un rongeur dérangeant pen­dant le live tech­no de Kei­th Car­nal, il n’y a pas de place pour le doute : le visuel change la donne d’un set ou d’un live. Les motifs kaléi­do­scopiques de la scène Trance nous ont telle­ment pris aux tripes qu’on y a passé une bonne par­tie de la nuit. Les rythmes galopants y sont aus­si pour beau­coup, il faut l’avouer.

Dans la lignée des shows rocam­bo­lesques, on retient égale­ment la per­for­mance d’un autre artiste israélien de psy­trance, Bliss. Cet homme à la coupe mulet a la par­tic­u­lar­ité de se la jouer rock­star sur le devant de la scène en dégainant sa gui­tare élec­trique en plein live. Nor­mal. Dans le même genre mais sans instru­ment, il y a les MCs de la scène Bass qui n’arrêtent pas de chauf­fer la salle en fonc­tion des artistes et comme d’habitude, détru­isent les morceaux, notam­ment au pas­sage de Delta Heavy. Un petit mes­sage pour eux : laissez-nous écouter tran­quille­ment les drops vio­lents de drum and bass. Heureuse­ment que 12th Plan­et et Riot Ten ont rat­trapé le coup par la suite, sans MCs. Pour finir en beauté, rendez-vous à la Tech­no Stage où la sobriété et la som­bre per­son­nal­ité de Johannes Heil règ­nent jusqu’à 7h du matin. Les vail­lants iront en after à la Sta­tion jusqu’à 14h mais nos jambes ne suiv­ent plus. A l’année prochaine Dream Nation.

Meilleur moment : Voir Bliss s’avancer sur la scène pour jouer quelques riffs de gui­tare élec­trique sur de la grosse psytrance.

Pire moment : Devoir subir la voix des MCs à la Bass Stage (sauf votre respect messieurs)

Dream Nation Designatic

La scène Trance / Crédit pho­to : Designatic

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