Skip to main content
© azl.o & maezoy
4 novembre 2024

Dream Nation 2024, Halloween vibration | LIVE REPORT

par Oumeyma Aouzal

Pour sa deuxième année consécutive, l’incontournable électronique festival parisien Dream Nation prenait place au Parc des expositions Paris Nord. Trois nuits intenses, un public en transe, des DJ qui électrisent chaque scène, et une ambiance digne d’un film d’horreur spécial Halloween : voilà l’essence de Dream Nation. On y était, on vous raconte notre bal des monstres. 

Les portes du RER B se ferment et l’aventure commence. Des festivaliers déguisés comme pour une apocalypse festive s’échauffent dans la rame. Entre sorcières, monstres à paillettes et un Charlie qui traîne son sourire mystique au fond du wagon, tout le monde semble prêt à quitter la réalité. On aurait presque déjà oublié la destination finale : direction Villepinte.

À l’entrée du Parc des Expositions, les lumières et la musique nous attirent comme des moustiques. Un tout autre univers s’ouvre devant nous, entre installations lumineuses et visuels hypnotiques. Les basses résonnent, les stroboscopes s’affolent –franchement, expérience intense pour les yeux, on en sort éblouis et à moitié aveugles. Qu’importe.

Dream Nation

©azl.o & maezoy

 

Dream Nation, univers parallèle de sons et de lumière

Dream nationOn déambule entre les  scènes, portés par les basses, immergés dans cette atmosphère étrange. Le lieu est bien pensé : les deux scènes sont disposées dos à dos, ce qui permet une immersion totale dans chaque ambiance, aucun son de l’autre scène ne vienne altérer l’expérience. Sur la scène hybride, Vladimir Cauchemar enflamme la foule tout en puissance sous son masque de squelette. On entre dans cette montée hallucinée où tout semble possible.

Dream Nation

© azl.o

Plus loin, la scène trance nous appelle avec ‘Great Spirit’ de Vini Vici. Communion entre artiste et public, chacun s’oublie dans cette transe collective. Les corps qui bougent à l’unisson, l’énergie de chacun alimente la vibe. Les costumes créatifs des festivaliers ajoutent une note surréaliste à l’ensemble, comme si toutes et tous avaient fait un pacte pour se libérer des inhibitions.

Les pauses sont rares, mais quasi indispensables. À l’extérieur, on découvre tout un monde d’activités. Stands de merch pour immortaliser l’expérience, espace maquillage où les visages se transforment en créatures fantastiques, et même tatouages pour graver le moment. On passe devant un train fantôme rugissant dans le noir, des auto-tamponneuses qui ajoutent une touche ‘fête foraine’, et de gigantesques statues de squelettes (ci-contre) qui veillent sur les festivaliers, imposantes autant qu’inquiétantes. Les corps se fondent dans le décor.

 

Une montée crescendo jusqu’à l’extase musicale

La nuit se poursuit, les sets aussi. Sur la scène hybride, Jacidorex plonge dans une techno brute avec une densité qui relance l’énergie ‘teufeurs’. Les sons métalliques frappent, percutent et s’impriment dans les esprits. On perd la notion du temps. Au même instant dans l’autre salle, Mandragora passe derrière les platines. Rythmes hypnotiques, coloré par des influences psytrance et progressives. Avec son style souvent expérimental, il mélange sons psychédéliques et basses puissantes.

Vendredi soir, coup de cœur pour Angerfist. Dès les premières notes, il embarque l’assistance. C’est brutal et ça monte en puissance. Dans le public ce sont les cris et la furie. On se sent pris dans cette énergie viscérale, captivépar Angerfist qui manipule la foule comme le chef d’orchestre d’une symphonie du chaos.

Dream nation

© azl.o

Dream nation

© maezoy

Enfin, pour le grand soir de clôture, on retrouvait Boys Noize et Paula Temple sur la scène techno. Leur précision et leur intensité nous réveillent, alors qu’on se croyait au bout de nos forces. Boys Noize impose son style incisif, hypnotisant chaque danseur-danseuse. Et on se sent prêt à repartir de plus belle. Quand Paula Temple monte sur scène, la nuit prend une teinte presque sacrée. Son set puissant captive les derniers festivaliers, comme un appel final à se perdre dans ce monde de rythmes sombres et envoûtants.

 

Derniers flashs, derniers sons : Dream Nation tire sa révérence

De la première à la dernière minute, Dream Nation nous aura entraînés dans un univers sans répit. Les stroboscopes nous ont piqué les yeux, les lumières hypnotiques et les kicks-basses qui frappent le corps… Ici, le temps perd sa logique. Entre décor d’Halloween bien sinistre et décibels à couper le souffle, on finit par oublier la fatigue. Happé par l’énergie ambiante. On en repart avec des images gravées et avec, déjà, la hâte de revenir en 2025.

Dream nation

© maezoy

dream nation

© azl.o

 

Pire moment : ressortir à moitié sourd et aveugle

Meilleur moment : quand on a entendu ‘Great Spirit’ de Vini Vici et qu’on a foncé à toute vitesse vers la scène trance pour ne pas les rater.

À lire aussi sur Tsugi.fr : Les Indisciplinées 2025, fête rebelle en pays de Lorient

 

Visited 290 times, 1 visit(s) today