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15 mai 2015

En direct de… Nuits Sonores 2015, épisode 2.

par rédaction Tsugi

Bonjour à tous et merci de répondre présents pour ce deuxième épisode de En direct de… Nuits Sonores 2015. Les évènements qui vont vous être contés se sont déroulés le jeudi 14 mai :

Pleins de joie après avoir fini notre report de la veille nous nous dirigeons en début d’après-midi vers la Sucrière pour l’un des évènements les plus attendus de ce week-end : Music For 18 Musicians de Steve Reich exécuté par l’ensemble Links.  Un chef d’œuvre de la musique minimaliste qui a posé les base de ce qui appliqué plus tard à la musique électronique est devenu la très connue Minimale. Une petite pause bière au soleil et c’est Ben Klock qui reprend les manettes. Après le calme et les constructions sonores étudiées au cordeau, les rythmes en 4/4 redeviennent rois. Ce n’est plus la peine de le présenter tant il est présent aux quatre coins du monde. Tout le monde se l’arrache mais l’on ne comprend pourquoi que lorsqu’on s’y confronte dans la réalité. La thématique futuriste qu’il semble avoir choisi ce jour là lui sied à merveille et sa sélection rappelle fortement les morceaux les plus avant-gardistes d’Underground Resistance. En un peu plus bourrin quand même. Quelques heures plus tard il est temps pour nous de retourner un peu au calme, en l’occurrence dans la salle voisine avec le live de Oubys. Expérimentateur en chef de la scène drone belge, il attache une grande importance à l’improvisation et se laisse guider par son instinct. Une belle manière de voyager assis, les yeux fermés. Très immersif. Dans la même veine, l’enfant du punk Shackelton prend la suite avec un set à mi chemin entre bass music et techno minimale. Très profond et sombre, le set de l’anglais  amene le public vers une introspection des plus intéressantes. 


Après Music For 18 Musicians, place à un autre événement : le concert de Nan Goldin à l’opéra de Lyon. Un live déroutant qui nous plonge dans l’underground des 80’s. Nan Goldin, que l’on connaît pour son sérieux travail de photographie représentant les marginaux fait une lecture d’une sélection de textes de l’écrivain et militant David Wojnarowicz , tandis que l’ensemble Soundwalk Collective joue une bande son saisissante évoquant le New York d’il y a trente ans. L’homosexualité, la cruauté envers les animaux, l’acceptation des minorités mais aussi l’amitié, les sujets sont profonds et un ensemble de vidéos, choisies en temps réel par l’artiste Tina Frank, se succèdent sur la toile, histoire d’ajouter encore un peu de pathos. C’est un moment particulier de Nuits Sonores, presque intimiste, où les spectateurs sont comme sous hypnose. Saisissant.


Le jeudi soir aux Nuits Sonores est synonyme de “Circuit des clubs”. Le principe est simple, tous les lieux culturels de Lyon organisent une soirée à la programmation pointue pour un tarif unique de 3 euros. Les festivaliers déambulent donc dans la ville, de salle en salle pour enchainer les découvertes. Après avoir enfilé des chaussures confortables pour enchainer les kilomètres à pieds, nous voilà en route pour le Marché Gare, une MJC locale qui accueille I Love UFO et Warm Soda. Vous pensez que la techno règne en maitre sur les Nuits Sonores ? Pas du tout, puisqu’il s’agit ici d’un événement rock. Énergique et féroce, voici deux adjectifs qui qualifient particulièrement bien la prestation d’I Love UFO, duo parisien historique de rock bruitiste aux tendances stoner. Le public comme le groupe finit trempé de bière et de transpiration, tout ce que l’on aime. La suite est prise par les stars de la soirée, les Texans de Warm Soda, groupe de garage à la fois pop et punk affilié à Burger Records mais dont le dernier album est sur le point de sortir chez Castle Face Records, le label de John Dwyer de Thee Oh Sees. Refrains catchys très pop, ambiance décontractée mais grosses guitares et lourde basse pour un pogo dantesque, le mélange des genres est surprenant mais incroyablement efficace en live. Encore une fois les corps sortent trempés mais ce n’est pas un problème, il pleut tellement à l’extérieur que les nuages font office de douche. 


L’ambiance moite se retrouve également dans la péniche Sonic pour le set de Somaticae. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le protégé de Mondkopf et du label In Paradisum ne fait pas dans la dentelle. Sa techno noire à l’esprit punk et métal zombifie instantanément le public et le transporte dans une transe dantesque avant de le recracher sur le quai, sous la pluie. Encore. 30 minutes de marche plus tard nous voici face à l’entrée du Sucre, que nous ne passerons pas. La soirée Resident Advisor étant réservée aux propriétaires d’un billet. Direction donc le bateau Bellona pour assister au set de Palisade aka Redshape. 1h d’attente sous la pluie pour finalement apercevoir le masque noir du berlinois occupé derrière les platines à enchainer les tueries deep-house avec des morceaux techno dont l’origine est certaine : Detroit. 

La soirée s’est terminée là pour nous, trempés jusqu’aux os à cause de la pluie à l’extérieur et de la chaleur dans les clubs. Crevés mais heureux. On aurait bien aimés voir Blawan ou encore Konstantin Sibold mais on ne peut pas être partout. On se consolera en remettant le couvert ce soir avec entre autres John Talabot, Carl Craig, Mad Mike, Andre Bratten, Etienne Jaumet, Dj Deep et Jessica 93. Et c’est promis on vous racontera tout dès demain dans l’épisode 3 de En direct de… Nuits Sonores 2015.

Bisous 

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