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14 août 2015

En direct du Sziget 2015

par rédaction Tsugi

Entre gigantisme et utopie, un jeudi soir au Sziget

Oubliez les plus gros festivals auxquels vous avez pu participer, le Sziget est au delà du gigantisme. Notre première soirée à Budapest a donc été consacrée à la découverte du site, que l’on n’est même pas sûr d’avoir visité en entier. A titre de comparaison, cela ressemble un peu à la fête de l’Huma mais avec plus de scènes et un aspect plus commercial, plusieurs espaces festifs portant des noms de marques – Mastercard, Telekom etc. Mais il y a surtout un nombre incroyables de bars et d’espaces de restauration, certains devenant eux-aussi des scènes avec Djs à la nuit tombée, s’ajoutant ainsi à la vingtaine de scènes officielles. Chacun peut trouver une ambiance à sa convenance, que l’on cherche un concert rock de qualité, un set house pointu, de la pop mainstream, un groupe local reprenant les Rolling Stones, de la dance folklorique hongroise, du jazz, du ska de festival où même une fête genre bar de plage à Palavas avec les tubes qui passent à la radio. L’intérêt du Sziget est le brassage des publics qui parfois viennent de très loin. On a notamment croisé un festivalier Coréen venu spécialement pour l’occasion. Tout est fait d’ailleurs pour que les participants puissent vivre en autonomie pendant une semaine sur l’Ile où se tient l’événement – Sziget en hongrois voulant dire Ile – il y a même des bureaux de change pour obtenir des forints, la monnaie locale, et une pharmacie au cas où. Comme il n’y a pas vraiment de séparation entre les espaces festifs et le camping, chacun peut planter sa tente où il le souhaite, créant une sympathique impression d’anarchie organisée. C’est là tout le paradoxe du Sziget, ce grand sentiment de liberté, d’utopie, d’espace où tout est possible, mais avec une organisation hyper carrée et des grandes marques associées. 

Dixon

Et sinon on a vu quoi hier ? 

Ce long tour du propriétaire ne nous a pas empêchés de nous poser un peu plus longuement par ci par là. On voulait voir à quoi ressemblait la Main Stage, qui doit pouvoir à elle seule accueillir plus de 50 000 personnes. Mais la pop sucrée de la chanteuse britannique Ellie Goulding nous a fait fuir au bout de trois chansons. On s’est bien décrassé les oreilles par contre durant le concert d’Interpol. Du rock propre et efficace. On reprochera toutefois aux membres de la formation un manque d’échange avec le public. Ils déroulent leur set froidement, à fond dedans mais sans un regard pour leurs fans. Direction ensuite le Colosseum, sorte d’arène faite avec des palettes de bois empilées, que certains s’empressent d’escalader au grand dam des agents de sécu. C’est sur cette scène que sont programmés les artistes house et techno dont Dixon qui a assuré la cloture de noter soirée, lui aussi plutôt dans son monde, ne prêtant pas une grande attention aux danseurs. Est-ce le gigantisme de l’événement qui nous donne cette impression de distance entre les artistes et leur public ? On a encore trois jours pour le vérifier. (Nicolas Bresson)

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