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20 juin 2016

Euro-vision : la France vue par Agoria

par rédaction Tsugi

Six pays vus à travers les yeux de six artistes qui les connaissent comme leur poche. Petit tour d’horizon des scènes musicales les plus chaudes d’europe. Première étape : la France vue par Agoria

Qu’il semble loin le temps où les seuls symboles de la musique française à l’étranger étaient Édith Piaf et Charles Aznavour. La french touch est passée par là. Désormais la musique française, qu’elle soit électronique, mais aussi pop, comme Phoenix ou Christine & The Queens, rencontre une audience de plus en plus large en dehors de nos frontières. Rencontre avec l’un de nos meilleurs « french ambassadeur », le DJ et producteur Sébastien Devaud, alias Agoria.

Comment décrirais-tu la scène musicale française ?

Depuis l’éclosion des raves dans les années 90, je n’avais pas vécu une époque aussi galvanisante. Partout en France, les clubs, les festivals ou encore les lieux off offrent des moments de partage et d’osmose, des célébrations où tout le monde s’éclate, s’oublie. Du coup, j’ai de moins en moins envie de faire le tour du monde chaque week-end ! La France est l’un des pays les plus excitants où jouer en ce moment.

Quelles sont les villes où ça bouge le plus ?

L’ouest de la France est dingue : Astropolis, Panoramas, Rock’n Solex, Fortress, les Trans Musicales bien sûr et tous les clubs. De La Rochelle au 1988 à Rennes, en passant par Brest : Boom ! À Paris, l’énergie est aussi démente : les mecs de Haïku font un super taf. Le public suit des programmations en club de plus en plus pointues, pendant que les mastodontes Marvellous, Weather ou Peacock fédèrent plusieurs générations sur deux ou trois jours.

Quels sont les morceaux emblématiques de la France ?

Le romantisme de Sébastien Tellier, la maestria de Pepe Bradock ou DJ Gregory, le succès et la gentillesse de David Guetta me semblent assez emblématiques, mais le morceau français de dance, au sens anglais cette fois, qui a sans doute été un des morceaux les plus joués dans les clubs du monde entier depuis dix ans, c’est « Domino » de Oxia.

Quels sont tes derniers coups de coeur ?

Lors des Nuits Électriques de Lille, j’ai rencontré un jeune artiste incroyable. Il s’agit de Jacques. Tellement attachant, vrai, fougueux et talentueux. Son aura dépasse de loin le simple cadre musical. Nous avons fait une session en studio il y a quelques jours, qui nous a conduits à improviser ensemble sur « scène » lors d’une soirée du rassemblement citoyen Nuit Debout. Cela m’a rappelé mes débuts et pourquoi j’avais cofondé Nuits Sonores au pire moment pour la célébration de notre musique en France. Il est rassurant de rencontrer un jeune artiste engagé qui pense aux autres.

Quels sont les endroits incontournables à visiter en France ?

L’aiguille du Pic du Midi à Chamonix, un vignoble bordelais ou bourguignon et ses caves avoisinantes, les petits bouchons de Lyon.

Des bons plans pour sortir ?

À Paris, pour un rendez-vous intime, j’irais au bar du Mathis, cadre cosy et très bons cocktails. Pour dîner, les traditionnelles pâtes-jambon-petits pois de La Corte, situé dans une impasse face à Colette, rue du Saint-Honoré. Plus huppées, mais très agréables, les terrasses de Monsieur Bleu ou du Café de L’homme et, en lendemain de sortie, un petit-déjeuner au café Marly ou un brunch à Saint-Ouen me semblent pas mal. Pour s’aérer les oreilles ? Les Trois Maillets, un cabaret non électronique. Pour danser, la liste est longue : Badaboum, Zig Zag, Rex, Raspoutine, Montana et par curiosité, le WWF, qui va ouvrir.

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