Evidemment que les bracelets de festival sont crades

Cap­tain Obvi­ous : “Nom don­né à une per­son­ne ten­ant des pro­pos qui relèvent de l’évidence même : on souligne par là leur inutil­ité et leur ridicule”. Voilà la déf­i­ni­tion don­née par le Wik­tion­naire. Ok, il ne s’ag­it pas d’une référence très fiable, mais vu que par­mi les derniers mot ajoutés par le Larousse à son édi­tion 2017 on retrou­ve Elis­a­beth Bad­in­ter (plus de trente ans de pub­li­ca­tions, il était temps) et “émoticône”, il fau­dra atten­dre quelques dizaines d’an­nées avant que l’ex­pres­sion du web trou­ve sa place sur des sites plus respecta­bles. Bref, revenons à nos mou­tons, ou plutôt à notre Cap­tain Obvi­ous : depuis ce matin, de nom­breux arti­cles par­lent d’une “étude sci­en­tifique” sur les bracelets de fes­ti­val. Le résul­tat ? Il est assez dégueu­lasse de les garder au poignet pen­dant des mois. Une micro­bi­ol­o­giste de l’u­ni­ver­sité de Sur­rey en Grande-Bretagne a en effet exam­iné deux pau­vres bracelets dans une étude relayée par le Dai­ly Mail (portrait-robot du jour­nal : spé­cial­isé dans le sen­sa­tion­nel et les infos non véri­fiées, hyper con­ser­va­teur et pas du tout porté sur la mod­er­a­tion de com­men­taires racistes). Ces bracelets de Glas­ton­bury étaient portés depuis 2013. La sci­en­tifique y a trou­vé 2000 staphy­lo­co­ques et pas moins de 9000 micro­co­ques, “soit vingt fois plus de bac­téries que sur la plu­part des vête­ments”, note Metronews, tout en rap­pelant que si la plu­part de ces petites bêbêtes sont inof­fen­sives, elles peu­vout tout de même causer des infec­tions et autres intox­i­ca­tions alimentaires. 

Mer­ci Cap­tain Obvi­ous : évidem­ment, porter le même bout de tis­su au poignet (un emplace­ment dan­gereuse­ment proche des mains, et donc d’une des zones du corps humain les plus sales), sans qu’il ne passe à la machine, qui se gorge d’eau savon­neuse à chaque douche voire qui traîne dans le tas de ketchup de votre assi­ette, c’est crade. Pas besoin d’une étude sur deux échan­til­lons pour s’en ren­dre compte ! Allez, enlevez-ça.

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