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Crédit : Alexia Cayre
4 avril 2018

Exclu : Maud Geffray s’offre des remixes par Krampf et Paul Seul de Casual Gabberz

par Clémence Meunier

Déjà presque un an que Maud Geffray a sorti POLAAR, son premier album glacé, sur toujours cool label Pan European Recording (chez qui se croisent Flavien Berger, Koudlam, Poni Hoax, Judah Warsky ou Buvette). Depuis, la moitié de Scratch Massive ne s’est absolument pas tourné les pouces, enchaînant des « Polaar set » aux influences trance, techno, synth-pop et new-wave. Mais cet album, inspiré par les paysages enneigés de Finlande, méritait de vivre encore un peu plus longtemps. Alors après avoir confié son morceau-titre « Polaar » au talentueux Voiron, Maud Geffray donne aujourd’hui les clés de deux de ses chansons frisquettes à deux remixeurs, Paul Seul et Krampf. Le premier, échappé du collectif Casual Gabberz pour de nouvelles aventures en solo, a évidemment joué avec son style de prédilection, emmenant « Voices From The Sky » vers des contrées toutes hollandaises : « Je l’imaginais très bien dans une version plus rapide aux influences Gabber. J’ai construit autour de cela et au dernier moment je suis tombé sur une interview de Maud à propos de son projet 1994 que j’ai choisi d’incorporer au morceau. Les quelques phrases tirées de cette entretien correspondaient parfaitement. L’idée d’une rave qui ne s’arrête pas. Un truc à la fois mélancolique et euphorique », raconte-t-il. Avec, en bonus, quelques mouettes dont les cris trafiqués finissent par plus évoquer le port de Brest sous la grisaille qu’une plage tropicale. Sortez le cache-nez :

Krampf, quant à lui, s’est attaché au titre « Ice Teens », récemment mis en vidéo pour un clip oppressant, entre The Handmaid’s Tale et le début de Red Sparrow, de quoi coller à un titre somme toute assez cinématographique – mais pas pour le genre de films qu’on voudrait regarder pour se détendre en famille un dimanche soir, on s’entend. Des références ciné que Krampf a visiblement retenu pour son remix, cherchant à créer une BO de film « un peu post-épique et faux Zimmerien ». Les cordes sont en effet là, mais attention, on est loin d’Interstellar : les synthés rajoutent un touche de kitsch, et une corne de brume (oui oui) réveille le tout. Etrange bien sûr, mais si vous vouliez de la facilité vous êtes tombés sur la mauvaise équipe.

Maud Geffray fêtera les 10 ans des soirées Wet For Me du collectif Barbi(e)turix à la Machine du Moulin Rouge le 21 avril prochain. Mais elle sera aussi le 28 à Quimper ou à Granville le 12 mai dans le cadre du festival Traversées Sonores.

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