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14 février 2022

Fame, retour à la Gaité Lyrique pour un festin documentaire

par Tsugi

Après le Covid, le Fame est de retour pour prendre le pouls de la production audiovisuelle autour de la musique. Si la septième édition avait dû se tenir à distance en ligne, la Gaîté Lyrique accueille à nouveau le public pour une vingtaine d’alléchantes projections du 16 au 20 février.

Né au moment où la démocratisation des outils et la multiplication des canaux de diffusions ont favorisé une explosion de documentaires musicaux, le Fame présente chaque année films inédits en compétition, avant-premières et panorama de la production actuelle, avec quelques concerts pour pimenter le programme. Cette année par exemple, Vikken sera sur scène samedi 19 pour un DJ-set à l’issue de la projection de l’émouvant journal intime qui prolonge les questionnements de son morceau “Pour une amie”. De la même manière, le groupe Astéréotypie, dont les musiciens sont atteints d’autisme et auxquels Laetitia Møller a consacré un film dynamique, l’Energie positive des dieux, se produira live le même jour à 17h45.

energie positive des dieux

Astéréotypie dans L’énergie positive des dieux © DR

Il ne faut pas compter sur Benoît Hické et Olivier Forest, les deux programmateurs du Fame, pour servir de tremplin à ces productions formatées qui sont devenues un outil de promotion comme un autre au service des stars de la pop. Netflix et Amazon sont là pour ça. Leur volonté est plutôt d’aller chercher des films aux formes libres et des sujets originaux. Et cette année on est servi.

Après la projection en ouverture jeudi 17 a 19h45 de Why Versailles ?, la version toute personnelle et déjà réputée « inclassable » entre fiction et documentaire de ce qui pourrait ressembler selon Marc Collin à un film sur la french touch et sa ville, il y en aura pour tous les goûts.

Why Versailles

© DR

Le programme de cette édition est particulièrement riche et diversifié. On va pouvoir voir des films sur la rumba congolaise, Dinosaur Jr, Matthew Herbert, Karen Dalton, Charli XCX, Casual Gabberz et même Amanda Lear (en sa présence).

Le Fame, c’est aussi l’occasion de découvrir des personnalités, pas forcément très célèbres, mais toujours étonnantes, comme le pianiste américain Ron Blake dans un portrait intime, Living With Imperfection, où il évoque son attachement au cinéma de l’âge d’or hollywoodien, ou Poly Styrene, la chanteuse d’origine somalienne du groupe punk anglais X-Ray Spex, racontée par sa fille dans un film particulièrement léché, I Am Cliché.

Signalons aussi qu’en clôture du festival un hommage sera rendu à Nicolas Ker avec la projection du film de Matthieu Culleron et Pierre Chautard, Poni Hoax : Drunk in the house of lords, qu’on n’a pas souvent l’occasion de voir sur grand écran.

Et si vous n’avez jamais entendu parler du Mirano Continental, le club qui a été l’équivalent à Bruxelles du Palace ou du Studio 54, n’hésitez pas a assister le 16 à la projection de Mirano 80, l’espace d’un rêve, non pas à la Gaîté, mais pas un peu plus loin à Paris au centre Wallonie-Bruxelles avec en bonus un concert de Mathilde Fernandez et un DJ-set nostalgique d’Olivier Gosseries.

Bonnes projections.

La bande annonce

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