Auteur : Axel Pics

FCKNYE : on a fêté le Nouvel An avec Brodinski, Boris Brejcha, Kaaris et 12 000 personnes

12 000 fes­ti­va­liers et une pro­gram­ma­tion XXL. Pour la neu­vième année con­séc­u­tive, FCKNYE s’est imposé comme le fes­ti­val phare du Nou­v­el An. Afin de mar­quer le pas­sage à 2019, le Palais 12 de Brux­elles s’est trans­for­mé en une cocotte-minute prête à explos­er au moin­dre drop ou à la moin­dre punch­line. Dans un lieu aux allures d’aré­na, un immense parterre a été amé­nagé puis divisé en qua­tre scènes. De quoi accueil­lir les fans de tech­no, rap, gab­ber et tous les autres.

De la techno, mélodique et industrielle

Ouverte avec une pre­mière per­for­mance du con­tro­ver­sé DJ anglais Dax J, la scène The Box a accueil­li les Ital­iens de Agents Of Time. Après un début tran­quille, mar­qué par une sélec­tion de morceaux atmo­sphériques, l’am­biance de la salle change aux alen­tours de 22h45. Pour con­clure 2018, les artistes d’After­life optent pour une tech­no plus pro­fonde au plus grand plaisir d’une foule de plus en plus investie. 2019 démarre quant à elle avec un mix de Boris Bre­jcha. Masque à la tête, l’Alle­mand fidèle à ses habi­tudes a livré sa min­i­male auto-qualifiée de “high-tech”. Un set clas­sique répon­dant aux attentes de ses très nom­breux fans.

Après un pas­sage de Brodin­s­ki, les afi­ciona­dos de kicks puis­sants ont été gâtés par la présence d’AZF de 4 à 6 heures. Autant dire qu’il s’agis­sait d’un excel­lent moyen d’as­sur­er le clos­ing de cette scène tech­no. D’en­trée de jeu, la Parisi­enne a pro­posé des titres indus­triels déchainés pour faire danser les noc­tam­bules. Point posi­tif impor­tant : le sys­tème son. Pré­cis et explosif, sans pour autant être assour­dis­sant et grésil­lant, il per­me­t­tait une expéri­ence sonore de qual­ité suff­isam­ment rare en fes­ti­val pour être notée.

Le DJ Alle­mand Boris Bre­jcha au FCKNYE 2018. Auteur : Axel Pics

Du rap bruxellois et d’ailleurs

Caballero & Jean­Jass, Vald, Kaaris. La scène prin­ci­pale du FCKNYE a affiché une pro­gram­ma­tion très rap. Adossée à elle, la scène Réso­lu­tion a vu passé des artistes aux styles var­iés, des Alchimistes à la bass music de Dirty­phon­ics. À 22h, c’est cepen­dant l’ex-membre d’U­nité 2 Feu Alkpote qui ambiance la foule. Lunettes LED sur le vis­age, le MC accom­pa­g­né par d’autres rappeurs de son entourage livre ses ad-libs fleuris. Une per­for­mance con­clue par un “Plus Haut” d’anthologie.

Une heure plus tard, Caballero & Jean­Jass vien­nent fes­toy­er avec l’im­mense foule com­pactée devant eux. Devant leur pub­lic, les Brux­el­lois pro­pose le spec­ta­cle le plus enflam­mé de la soirée. “TMTC”, “Sur Mon Nom”, “Brux­elles arrive” : les titres les plus célèbres du duo sont repris en choeur au milieu des innom­brables mosh­pits. Minu­it arrive et le décompte est entamé à l’écran der­rière les artistes. Petit hic, les musi­ciens ne s’en ren­dent pas immé­di­ate­ment compte et n’in­ter­rompent pas le morceau en cours. Les pétards explosent dans une cer­taine con­fu­sion. Ce ne sera cepen­dant que par­tie remise : les chanteurs déci­dent d’ef­fectuer eux-même un décompte quelques sec­on­des plus tard. L’or­gan­i­sa­tion prend égale­ment l’ini­tia­tive de mar­quer une nou­velle fois le coup un peu avant 3h lors du con­cert de Vald. Un nou­veau décompte, de nou­velles explo­sions et des con­fet­tis. Une célébra­tion décalée mais réussie.

Kaaris au FCKNYE 2018. Auteur : Axel Pics

Mais aussi …

L’é­clec­tisme fait aus­si la force du FCKNYE. Une qua­trième scène, la Loud Machine, est dédiée presque entière­ment au hard­core avec Dr.Peacock, Miss K8 ou encore Anger­fist. Ce-dernier pro­pose une heure de gab­ber et rythmes ultra-rapides pour fêter les pre­mières heures de 2019. Plus tard, le duo Kill­box livre une drum n bass jump-up pour main­tenir éveil­lés les fes­ti­va­liers de 4 à 5 heures du matin.

Dans un reg­istre hybride, Vladimir Cauchemar était très atten­du par la foule brux­el­loise. L’artiste mem­bre d’Ed Banger a mixé des sonorités house avec des titres de rap issus des réper­toires de Car­di B ou encore Boo­ba. Il en a égale­ment prof­ité pour jouer son pro­pre remix de “I Love It” de Kanye West et Lil Pump, son morceau phare “Aulos” à plusieurs repris­es ain­si que le remix de ce dernier par le rappeur améri­cain actuelle­ment empris­on­né 6ix9ine.

Un pas­sage à la nou­velle année énergique et déjan­té. Dans un an, qua­si­ment jour pour jour, le fes­ti­val souf­flera sa dix­ième bougie. Si l’événe­ment de 2018 peut servir d’indi­ca­teur, cet anniver­saire promet déjà d’être grandiose.

Anger­fist au FCKNYE 2018. Auteur : Axel Pics