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crédit photo : Tristan Ribna
1 octobre 2019

« Fireflower »: le nouvel EP de Marcus Henriksson, ancien membre du duo Minilogue

par Paul Delahaye

Et s’il était l’heure d’une petite séance de méditation ? C’est ce que propose le producteur suédois Marcus Henriksson avec son nouvel EP Fireflower. Un maxi dans la continuité de son concept de voyage intérieur « Current Vibrations », des vidéos dans lesquelles il laisse la nature l’inspirer. Il est également connu pour être un des deux membres du duo Minilogue, célèbre groupe scandinave de techno mélodique. Une histoire musicale qui a pris fin en 2014 après quatorze ans de collaboration, les deux artistes souhaitant se concentrer sur leurs carrières solo. Depuis la fin de Minilogue, Marcus n’a donc pas chômé et après six EPs, il présente ce Fireflower, composé de cinq morceaux pour une expérience auditive d’une cinquantaine de minutes.

Le premier titre de l’EP s’intitule « Went Up In Smoke » et plonge l’auditeur directement dans l’univers méditatif de Marcus Henriksson. Cette introduction commence par des bruits de vêtements, de bottes puis de clefs, le tout en intérieur. Comme le producteur, l’auditeur se prépare lui aussi à rentrer dans l’EP. Pendant ce temps là, des sons électroniques se font discrètement entendre. Puis la porte s’ouvre sur l’extérieur, le grand air. La forêt, les chants d’oiseaux ainsi que des pas sur du gravier résonnent. Quelque chose de très organique se dégage de l’ensemble. La basse commence doucement à s’intensifier jusqu’à délivrer son beat techno à l’auditoire. Les samples d’oiseaux continuent et un grand crescendo se met en place. Les effets s’ajoutent et se cumulent jusqu’au point le plus intense du morceau pour ensuite repartir, disparaitre un par un, comme partis en fumée. Même structure pour « Orkznimorph », le second titre du maxi, avec un grand crescendo/decrescendo auxquel viennent participer de nombreux effets électroniques. Mais cette fois ci avec beaucoup plus de modulations. Il se dégage de cette composition une petite ambiance nébuleuse/spatiale qui laisse s’imaginer être face à quelque chose de mystérieux, au milieu de cette forêt. Marcus Henriksson intensifie le rythme dans « Shadow Dance », le troisième morceau de l’EP. Véritable petite bombe techno, c’est sur cette danse ténébreuse que l’époque « Minologue » du producteur semble refaire surface. Puis le calme est de retour dans « Fireflower » et donne l’impression d’être sous terre, dans un monde plus cryptique. « No phones in heaven » vient conclure le disque avec son ambiance plus aérienne et aux sonorités légèrement tropicales. Fireflower laisse finalement un sentiment d’introspection et de voyage intérieur (comme extérieur) qui se retrouve déjà juste en regardant la cover du l’EP.

Fireflower est en écoute exclusive sur Bandcamp :

La cover de Fireflower : 

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