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27 novembre 2017

Gorillaz au Zénith : God bless you !

par Clémence Meunier

L’incident est advenu pendant les rappels. En plein milieu d’une chanson, Damon Albarn a éternué. En plus de 25 ans de carrière, c’est, l’avouera-t-il quelques minutes plus tard, la première fois que ça lui arrivait. Hilarité dans la salle, « bless you » hurlés dans la fosse, et un musicien accompli, ayant fait carrière avec Blur, en solo, ou avec Gorillaz, encore tout étonné de ce qui lui est arrivé. Car Damon Albarn a beau faire le zouave sur scène, dansant parfois comme un papa dans un bal de village, il est avant tout un grand professionnel – et la seule personne sur terre capable de rester classe tout en jouant du melodica (sorte de flûte-clavier) ou du keytar (un synthé porté comme une guitare), instruments-jouets connotés « groupes 80’s ringards ». En même temps, vu la cadence à laquelle s’est déroulé ce live de Gorillaz, il vaut mieux : les titres s’enchaînent à toute vitesse, les invités (Little Simz, également première partie du concert, sur « Garage Palace » et « We Got The Power », De La Soul sur le tube « Feel Good Inc. », Jehnny Beth de Savages sur « We Got The Power », Popcaan sur « Saturnz Barz »…) défilent les uns après les autres, les choristes sont épatants, rappelant la géniale session live de « Tender » de Blur traînant sur Youtube.

On en ressortira presque épuisés, comme tout le monde, tant l’ambiance était explosive ce samedi au Zénith de Paris, et tant les différents guests, croisés dans le dernier album du projet (Humanz), inviteront les fans à taper dans leurs mains, lever les bras, sortir les briquets, chanter en yaourt. Et quand défilent sur écran géant les clips des titres les plus connus, comme celui, plein de sous-marins, de « Melancholy Hill », il en devient presque difficile de suivre, un brin hypnotisés par les visuels de Jamie Hewlett, l’autre membre de ce tandem musicien-illustrateur. Mais ce concert maximaliste aura eu le mérite d’être éclectique, à l’image de Gorillaz, avec un début plutôt rock, puis hip-hop, pour finir en fiesta dance. Généreux et jouissif.

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