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@ Ricardo Gomes
18 novembre 2022

Honey Dijon plus house que jamais avec son nouvel album ‘Black Girl Magic’

par Adèle Chaumette

Arrêtez-tout, Honey Dijon est de retour. DJ-productrice et icône trans internationale, l’artiste originaire de Chicago vient de dévoiler Black Girl Magic, un nouvel album de quinze titres à l’énergie débordante et par dessus-tout, furieusement dansant.

Les bases sont directement posées lorsque l’introduction, entièrement parlée, portée par la voix de Kameelah Waheed et subtilement accompagnée d’accords de piano jazz, nous délivre un puissant message d’amour. Des autres, et de soi-même. Comme l’explique Honey Dijon, son dernier-né Black Girl Magic est « un album dédié à l’amour. L’amour de la musique, de la communauté, mais surtout l’amour de soi ». Et quoi de mieux que la house music pour exprimer tout ce love, tout en propageant de bonnes ondes à travers quinze titres intemporels gorgés d’influences ? Née et musicalement éduquée à Chicago, berceau historique du genre, Honey Dijon met dans Black Girl Magic à l’honneur les talents vocaux d’une nouvelle génération d’artistes, principalement issus de cette communauté queer que la DJ ne cesse de représenter fièrement. Elle s’explique : « En tant qu’artiste, surtout en tant que femme trans de couleur travaillant dans la musique, je voulais que l’album soit cash, sans pudeur, brut et honnête. L’album tombe à point nommé. J’ai surtout collaboré avec des chanteurs-auteurs et compositeurs noirs et queer. Ce sont des chansons sur l’amour, la vie, la résistance, la lutte contre l’oppression. » On retrouve notamment la canadienne Dope Earth Alien à deux reprises sur les morceaux « It’s Quiet Now » et « Drama ». L’enchanteur Channel Tres est de la partie également sur le morceau « Show Me Some Love », l’un des track les plus house du projet grâce à la voix suave et grave du chanteur originaire de Compton, qui n’est pas sans rappeler la house clubbeuse des années 80…

 

 

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Un ensemble définitivement house, comme un hommage sacré au garage new-yorkais des années 80, avec sa dose de piano et de voix chantées puissantes. Énorme coup de cœur pour le douzième track du projet, « Don’t be afraid » en feat avec LATÁSHA, qui balance légèrement avec le reste du projet en amenant un rythme plus rapide, ainsi qu’une ligne de basse plus prononcée. On le sait tous : malgré l’amour inconditionnel de Honey Dijon pour la house, elle n’est jamais très loin de la techno. Figure emblématique de la scène électronique actuelle, agitatrice incontestée des Boiler Room et femme active du monde de la mode, Honey Dijon prouve une fois de plus l’amour de son art, né d’une adolescence immersive dans les clubs de Chicago aux cotés de maîtres en la matière comme Derrick Carter. Décidément partout, on la retrouvait également sur le dernier album de Beyoncé Renaissance, pour un morceau house, évidemment. Artiste résolument engagée , elle vient de recevoir un prix pour l’ensemble de sa carrière, intitulé « Queer Visionary Award », pour avoir été une pionnière artistique dans la communauté LGBTQIA+.

 

 

 

 

 

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