I Hate Models, star de ce mini-film entre chaos et techno đź‘€
Quand la techno rencontre le cinĂ©ma, ça donne par exemple ‘Requiem For Synths’ : court-mĂ©trage oĂą le Français masquĂ© I Hate Models dĂ©ambule dans un New York entre chaos et poĂ©sie. RĂ©alisĂ© par l’Italienne Mitzi Peirone et Renegade, ce film de quatre minutes plonge dans un univers Ă la fois anarchique et hypnotique.
TournĂ© entre Halloween et l’Ă©lection amĂ©ricaine de 2024, ‘Requiem for Synths’ c’est des images oniriques et tĂ©moignages d’une sociĂ©tĂ© au bord de l’implosion. I Hate Models, protagoniste de la vidĂ©o, traverse une ville oĂą se croisent manifestants enragĂ©s, policiers armĂ©s et visages masquĂ©s, le tout sur fond de slogans dissidents et de gros titres de journaux sur l’urgence socio-politique. Son alias – ‘I Hate Models’, rejet de l’idolâtrie et des normes rigides – trouve ici un Ă©cho puissant dans les rues chaotiques de Manhattan.
Le court-mĂ©trage culmine dans un ancien centre commercial abandonnĂ© de Chinatown, oĂą le DJ en confrontation avec la camĂ©ra, laisse entrevoir une intensitĂ© brute dans le regard. Le rĂ©cit bascule ensuite dans une sĂ©quence immersive de rave underground, portĂ©e par son titre viscĂ©ral ‘Forever Melancholia‘.
I Hate Models, We Love Synths
Sur son compte Instagram, l’artiste rĂ©sume l’esprit du film: « Le tissu de la rĂ©alitĂ© commence Ă se dĂ©chirer, laissant place Ă un royaume suspendu entre le charnel et le surrĂ©aliste. Dans cet univers, l’ancien monde s’effondre tandis qu’un nouveau tente de respirer, Ă©mergeant des profondeurs dionysiaques du monde underground. »
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La réalisatrice Mitzi Peirone explique : « C’était comme si la réalité elle-même traversait une crise d’identité, déchirée entre la méfiance envers les institutions et l’hystérie collective. I Hate Models est l’incarnation parfaite de cette époque troublée : un iconoclaste dans un monde en quête de renouveau. »
Ce court-métrage agit comme une capsule temporelle, capturant un monde en pleine mutation, où le chaos se métamorphose en art et la techno devient un cri de liberté.
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