Jazz à la Villette, final funk et groove au Périphérique !
En ce week-end de rentrée, on irait bien voguer du côté du Parc de la Villette, pour la fin du festival Jazz à la Villette. Débuté depuis le 29 août, l’événement présente notamment ses deux dernières soirées à l’espace Périphérique. Line-up accrocheur entre néo-soul, jazz et quelques nappes d’électronique. Voyez donc.
Faut-il encore présenter ce festival emblématique qui, depuis 40 ans, (et oui, c’est en 1986 que la première formule Halle That Jazz à vu le jour) « jazzyphie » le spot de la Villette pour la rentrée ? Non. Mais on peut vous dire que depuis le 29 août dernier, pour le plus grand bonheur des aficionados de jazz et de ses nombreuses déclinaisons, Jazz à la Villette a vu passer Mahalia, Joel Culpepper ou encore Tinariwen dans sa programmation toujours pointue.
Entre La Philharmonie, la Cité de la Musique et le New Morning qui accueillent une flopée de concerts en intérieur, la scène de l’espace Périphérique fait prendre l’air aux festivaliers. Et à ce propos, les derniers noms qui s’y produisent en fermeture de cette édition 2024 sont plus que sympathiques. Voyons voir…
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Samedi à partir de 20h on retrouvera, en première partie de soirée, l’un des précurseurs de la néo-soul, Omar. Rodant sa technicité et sa rigueur mélodique depuis plus de 30 ans, l’auteur-compositeur-interprète londonien avait connu un succès international avec son album There’s Nothing Like This, sorti en 1991. Une sacrée pointure donc qui, au fil des années, construit sa discographie en arpentant le jazz, mais aussi le hip-hop en dérivant vers des nappes un peu plus électro. Intéressant.
Dans la même mouvance soul, avec une fluidité ensorcelante, Curtis Harding assurera la deuxième partie à travers sa voix chaude et charmeuse. Dans l’industrie musicale depuis moins longtemps que son compère Omar, Harding séduit depuis 2014 les mélomanes férus de sonorités enjôleuses à coups de cuivres rétro, joués tout en rondeur. De quoi plaire aux fans de Durand Jones and The Indications, mais aussi à celles et ceux qui aiment les airs sonnant comme des déclarations d’amour.
Puis dimanche, à partir de 19h, le trio guadeloupéen Delgres installera une ambiance blues-rock, à l’ancienne, sur la scène du Périphérique. Guitare, batterie, voix et soubassophone (instrument à cuivre provenant des marching-bands de la Nouvelle-Orléans) en guise de basse : la formation de Delgres (dont le nom est un hommage à Louis Delgrès, héros de la lutte anti-esclavagiste) diffuse une énergie conviviale toute en créole, dont les paroles sont incarnées par le chanteur et guitariste Pascal Danaë. Du baume au cœur.
Enfin, on aura l’occasion de voir The Strangers, projet qui rassemble Général Elektriks –ou le génie des kicks électro-soul mixé avec des notes de clavinets funky à mort– et deux figures emblématiques du hip-hop : Leeroy, ex-membre du Saïan Supa Crew et Lateef the Truthspeaker, enraciné dans le milieu depuis les 90’s. Et ce qu’on peut dire, c’est que la fusion de leurs styles respectifs donnent un résultat plus que satisfaisant en termes de groove : ils se sont bien trouvés, ces trois-là. Hâte de voir ce que ça donne en live. PS : ils ont invité le chanteur Féfé à les rejoindre sur scène lors de leur passage dominical.
D’ailleurs, on nous dit dans l’oreillette qu’il reste encore quelques places pour ces deux dernières soirées. Pour en profiter, c’est par ici ! Et si vous ne voulez jeter un coup d’oeil sur le reste de la programmation, ça se passe par là.