Justice, Bamao Yendé, Jeff Mills… les sorties de la semaine

Vous connaissez la chanson : qui dit ‘vendredi’, dit ‘sorties’. Pour l’occasion, Tsugi a concocté une sélec aux petits oignons : des remixes de Justice, le bouillant Bamao Yendé, le très sexy Folie’s, les planants Rio Kosta, le groovy Leo Pol, la re-sortie d' »i9″ par Jeff Mills, la trance euphorique de Marlon Hoffstadt, le punk féministe de Panic Shack, le troisième album de X. CLUB ou encore la reine French Touch Nathalie Duchene…

Justice – Mannequin Love (Remixes)

La très grosse hype de l’excellent Hyperdrama n’est pas finie (et tant mieux) : Justice sort un nouvel EP de remixes. Leur tant attendu quatrième album sorti l’an dernier, aussi bon en studio qu’en live, continue de donner des fruits.

Tout au long de l’année écoulée, le duo a en effet invité d’autres artistes à remixer leurs titres. Après ceux de « Neverender » et ceux de « Afterimage« , c’est donc au tour de « Mannequin Love » d’être mangé à la sauce réédition. Les invités cette fois-ci sont : The Dare – le producteur de « Guess » de Charli XCX, les cousins de la french touch Braxe + Falcon, et l’Ecossais Hudson Mohawke.

Par Bastien Laurent

Jeff Mills – i9 (Remix)

À l’occasion des 30 ans de son Live at Liquid Room, Jeff Mills sort une version limitée de « i9 ». La légende de Detroit remixe son titre phare, alors joué pour la première fois à Tokyo alors que la piste n’était même pas encore pressée sur vinyle.

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Sur la face B, le musicien propose un commentaire audio exclusif, dans lequel il revient sur les souvenirs liés à ce morceau emblématique et à ce live devenu culte. Cette sortie annonce également la réédition prochaine du célèbre mix CD Jeff Mills: Live at Liquid Room, de quoi ravir les fans de la première heure comme les nouveaux auditeurs.

Bamao Yendé – Summa Romantico

Qui dit sortie de Boukan Records, dit ‘tour du monde’ ; à chacune de ses sorties, le label défricheur livre un instantané de la scène club globale.

En juin dernier sortait Paris Freestyle à l’issue d’une résidence du label de deux mois au Brésil. Cette semaine c’est le fondateur du label, Bamao Yendé, qui poursuit son croisement des influences. Summa Romantico si situe entre baile funk, ghetto house et rap bien sûr ; bref, l’EP est bouillant. On kiffe.

Par Bastien Laurent

Marlon Hoffstadt – All Yours

DJ Daddy Trance est de retour — et on est complètement là pour ça. Ces dernières semaines, le Berlinois avait publié plusieurs tracks de club sur Soundcloud, invitant ses fans à voter pour leurs favoris. De cette démarche participative est né All Yours, projet sonnant comme une déclaration d’amour à la scène club.

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Sorti chez Capitol Records, l’EP de cinq titres fusionne techno percutante, trance euphorique et clins d’œil assumés à l’eurodance. En ouverture, « World Loves DJs » rend hommage à la scène club, tout en citant celles et ceux qui l’ont façonnée. Deux collaborations viennent enrichir l’ensemble : « Heads Will Roll » avec bbyclose, et « Need U » en collaboration avec Rian Brazil.

Par Gil Martel

Folie’s – Sexy Summer

L’été sera sexy, ou ne sera pas. Le nouvel EP de Folie’s, le bien nommé Sexy Summer, entend le démontrer. Du rap insolent sur des instrus festives empruntant au funk, au r’n’b, à la soul ou encore disco ; on se croirait sur la West Coast états-unienne.

D’ailleurs Folie’s n’hésite pas à rendre hommage à nul autre que Stevie Wonder, en propose une réinterprétation décomplexée de « Superstition ». Sexy Summer, sait donc redonner vie au funk old-school, avec une espièglerie bien actuelle. Bref, soyez sexy et allez écouter !

Par Bastien Laurent

Rio Kosta – Unicorn

Imaginez-vous au bord de la mer. Le soleil naissant teinte les vagues de rose et une légère bruine sale vos cheveux.

La bande-son de cette scène ? Unicorn, le nouvel album de Rio Kosta. Mike Del Rio et Kosta Galanopoulos, les auteurs du projet, plongent dans leurs racines aussi bien méditerranéennes que caribéennes avec une idée simple : respecter la nature. Un voyage psychédélique qui évoque Khruangbin : des nappes de guitares psychédéliques et une rythmique douce, au battement des vagues. À écouter au frais !

Par Bastien Laurent

Panic Shack – Panic Shack

Après une tournée à guichets fermés au Royaume-Uni, Panic Shack dévoile enfin son tout premier album. Et le clip sorti ce jeudi donne d’emblée le ton : drôle, percutant et punk. Le sujet ? L’absence de poches dans les vêtements féminins — un détail en apparence anodin, mais qui dit beaucoup. Un « problème sous-représenté mais très tangible », dénoncé avec une bonne dose d’humour et une énergie punk, bien dansante.

Produit par Ali Chant (PJ Harvey, Perfume Genius, Yard Act), l’album s’ouvre sur des éclats de rire et des verres qui s’entrechoquent. Mais derrière cette apparente légèreté, les quatre musiciennes de Cardiff livrent une lecture fine de l’expérience féminine contemporaine. Tout y passe : la géolocalisation sur Hinge dans « Unhinged » ou encore des questions plus sérieuses comme l’impact des réseaux sociaux sur l’image de soi dans « Gok Wan », ou le harcèlement sexuel abordé dans « SMELLARAT ». L’album se conclut en beauté sur « Thelma & Louise », clin d’œil au duo symbole de l’émancipation féminine.

Par Gil Martel

Leo Pol – Ur Mine

Des textures brutes, une profondeur atmosphérique et des grooves analogiques chaleureux — bref, de la bonne house à l’ancienne.

Avec Ur Mine, Leo Pol, figure discrète mais essentielle de la scène électronique française, est en équilibre entre pulsation rythmique et ambiance introspective. Outrageusement efficace.

Par Bastien Laurent

X Club – Stay with me

Quatre ans après sa première sortie sur Steel City Dance Discs, X. CLUB sort son troisième album sur le label.

Le duo australien habitué des Boiler Room, propose quatre titres ultra-vitaminés tantôt dance, tantôt drum’n’bass, parfois techno des années 1990 ou même hardhouse. Si c’est la mélodie au piano qui nous marque dans le premier titre, « Stay with me », on retient davantage la ligne de basse puissante d’ « I JUS WAN 2 » qui conclut l’EP. C’est euphorique et c’est taillé pour vous faire sautiller et danser dans les clubs tout l’été. 

Par Gil Martel

Nathalie Duchene & Radio Slave – We are youth

Le tube de l’été, haut la main. Sur la base d’un morceau envoyé par la DJ-productrice belge au boss de Rekids, Nathalie Duchene et Radio Slave ont concocté à quatre mains une bombinette qui a des faux airs de « D.A.N.C.E » en version house pumpin’. Ajoutez une basse monstrueuse, un piano old-school à souhait et la voix de la fille de Matt « Radio Slave » Edwards au refrain, et vous obtenez un track incendiaire.