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1 août 2014

La battle du mois (1) : Bachar Mar-Khalifé vs Chancha Via Circuito

par rédaction Tsugi

On annonce la couleur : ceci est une nouvelle rubrique où il y aura du clash, de la baston et du sang. Chaque mois deux de nos rédacteurs s’affronteront et vous serez les juges de cette mise à mort. Et en plein mois d’août, on avait forcément envie de vous donner quelques envies d’ailleurs, avec des titres qui évoquent voyage et soleil. A vous de juger !

 

Coin rouge : Bachar Mar-Khalifé – « Ya-Nas »

C’est un certain vendredi 20 juin que je prends la claque. La France vient de battre sèchement la Suisse pour son deuxième match de Coupe du Monde, et Paris surfe alors sur une vague de « Allez les Bleus ! » et de drapeaux tricolores. C’est dans ce contexte euphorique que j’arrive à l’Église Sainte Eustache, à l’improviste, pour le live de Bachar Mar-Khalifé à l’occasion du Festival 36 heures. Derrière son piano, Bachar hypnotise, remue, transcende, met la larme à l’œil en reprenant un chant liturgique composé par son père il y a plus de trente ans. Il se passe quelque chose. Portées par un beat minimaliste particulièrement entraînant, les notes de « Ya-Nas » montent en écho entre les colonnes grandioses de l’église, jusqu’à ce final où toute l’humilité du personnage éclate comme du cristal. C’est l’extase. (Benjamin Cerulli)

Si vous souhaitez faire votre propre expérience en live, voici les prochaines dates de Bachar Mar-Khalifé : Toulouse le 18 septembre, Paris (Café de la Danse) le 3 octobre, Paris (Bouffes du Nord) pour le spectacle Le Paradis de Helki le 26 janvier 2015.

 

Coin bleu : José Larralde, « Quimey Neuquén » (Chancha Via Circuito remix)

Les afficionados de Breaking Bad reconnaitront le morceau. Pourtant c’est bien loin de la culture américaine que Chancha Via Circuito inscrit sa musique. Membre phare du collectif argentin – désormais label – ZZK (nommé après le philosophe pop Slavoj Zizek), l’artiste invite les techniques électroniques dans la musique traditionnelle sud-américaine. Dans ce morceau, composé en 1969 par Marcelo Berbel and Napoleón Milton Aguilar puis repris par le chanteur folk argentin José Larralde et sa voix obsédante, Chancha invoque la faune au rythme lent des percussions – âme de la cumbria traditionnelle, lorsque les esclaves accompagnaient les veillées funèbres de leurs tambours. Entêtant et chamanique, « Quimey Neuquén » résonne comme un voyage initiatique au coeur des Andes. (Elsa Ferreira)

Et le gagnant est…
Bachar Mar-Khalifé
Chancha Via Circuito
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