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29 juin 2016

L’autre passion de : Mark Moore

par rédaction Tsugi

Pionnier de la scène acid house anglaise, S’Express a influencé un pan entier de la dance music. Alors que sort une compilation de remixes des grands tubes du groupe mené par Mark Moore, discussion de cinéphiles avec un fan éperdu de films de genre et de bandes originales.

Ma passion pour le cinéma, notamment pour les films de genre, est fortement liée à celle que j’ai pour la musique. Mon plus vieux souvenir lié au septième art, le premier long-métrage à m’avoir véritablement marqué a été Le Bon, la brute et le truand de Sergio Leone. Que cela soit la réalisation, le scénario ou la bande originale, tout m’a bouleversé. J’ai trouvé la musique si fantastique que j’ai demandé à ma mère de m’acheter le vinyle. C’était seulement mon troisième album, le premier était la BO de Mary Poppins. Dès mon plus jeune âge, ma mère nous emmenait toutes les semaines, mon frère et moi, au cinéma et ce peu importe les critiques ou la programmation.

Je me souviens avoir accompagné mon père voir Bullit, avec Steve McQueen. Il y avait cette scène où un informateur pris en charge par la police se faisait assassiner pendant qu’il était allongé sur son lit, par des hommes faisant irruption dans sa chambre. J’ai trouvé cela extrêmement violent, je me souviens encore du sang et des taches sur le mur. Quelque temps plus tard, son visa d’exploitation a été modifié et les moins de seize ans n’avaient plus le droit d’aller le voir, même accompagnés. Puis à partir de quatorze, quinze ans, j’ai commencé à pouvoir rentrer dans les séances interdites aux mineurs. Ainsi, je suis allé à une projection d’Assaut, de John Carpenter, qui à l’époque était unique. C’était si violent, qu’un grand nombre de spectateurs ont dû quitter la salle avant la fin devant l’intensité des scènes. La bande originale était extraordinaire, très électronique. Pendant longtemps j’ai essayé de trouver l’album, mais la version officielle n’est sortie qu’en 2003, grâce à des Français d’ailleurs, Record Makers.

J’avais par contre confondu « Being Boiled », le premier single d’Human League, entendu chez John Peel, avec la BO du film. Cela a été ma porte d’entrée vers la new wave, avec Cabaret Voltaire. Au même moment, vers quatorze ans, j’ai vu Suspiria de Dario Argento, pour lequel Goblin avait composé la bande originale. Un peu plus tard, alors que j’avais seize, dix-sept ans, nous avions un cinéma extraordinaire à Londres, The Scala, qui restait ouvert toute la nuit durant le week-end. Il y avait des soirées dédiées à Pasolini, ou à John Waters. Une fois les clubs fermés, à deux heures du matin à cette époque, il n’y avait plus de métro et les gens ne pouvaient pas rentrer chez eux. Donc tout le monde se retrouvait dans ce cinéma pour regarder ces superbes films toute la nuit. La plupart du temps, comme nous n’avions pas assez d’argent pour entrer, il fallait qu’on essaye de s’introduire par la porte de derrière. Le lieu était fantastique et la fête continuait dans le café où il y avait un jukebox sur lequel passait Joy Division, Magazine… En 2009, alors que j’étais en vacances en Italie, j’ai eu l’occasion de croiser Luigi Cozzi, réalisateur de séries B et de films d’horreur dans les années 70 et 80. On a commencé à discuter cinéma et il a pu constater que j’étais passionné. Il m’a proposé de rencontrer Dario Argento avec lui le lendemain. Le contact a été facile, car je connaissais déjà sa fille Asia, que j’aime beaucoup et qui a joué comme DJ dans mon club, Electrogogo. Cet homme fait partie de mes réalisateurs préférés, j’ai acheté Les Frissons de l’angoisse en VHS, en DVD, puis dans une meilleure édition DVD et enfin en Blu-Ray. C’est dire si j’aime ce film.

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