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Le compte Instagram Attaques Acides dénonce les discriminations en free party

Le compte Insta­gram Attaques Acides pub­lie vos témoignages pour dénon­cer les dis­crim­i­na­tions dans le milieu de la free par­ty. Après Tu mix­es bien… pour une fille et Bal­ance ton DJ, c’est une ini­tia­tive de plus dans la lignée du mou­ve­ment #MeToo et #Music­Too pour don­ner la parole aux vic­times. On a dis­cuté avec Apolline et Aimée, les deux Toulou­saines der­rière le pro­jet, qui déplorent des con­duites sérieuse­ment prob­lé­ma­tiques dans ces lieux dits de “lib­erté”.

Nous souhaitons pos­er notre pierre à l’éd­i­fice dans ces luttes que nous menons au quo­ti­di­en, celle du fémin­isme et plus générale­ment de l’inclusivité dans un milieu cher à nos yeux.”

 

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Qui se cache der­rière cette page ?

Nous sommes deux Toulou­saines de 22 et 24 ans, Apolline et Aimée. Nous avons toutes les deux com­mencé les teufs vers 15 ans et avons vite com­pris que même dans ces lieux de “lib­erté”, nous étions sou­vent réduites à notre con­di­tion fémi­nine et à tous les clichés qui s’y col­lent : des com­porte­ments pater­nal­istes, des car­i­ca­tures machistes et des con­duites sérieuse­ment prob­lé­ma­tiques… Bref, rien de très dif­férent du reste de notre vie. Pour autant, c’est en free que s’est forgé notre iden­tité et nous y avons passé des moments inou­bli­ables, entourées de per­son­nes tout aus­si inou­bli­ables. Aujourd’hui, nous souhaitons pos­er notre pierre à l’éd­i­fice dans ces luttes que nous menons au quo­ti­di­en, celle du fémin­isme et plus générale­ment de l’inclusivité dans un milieu cher à nos yeux.

Com­bi­en de témoignages avez-vous reçus pour le moment ?

Le pro­jet est encore jeune mais nous en avons récolté qua­si­ment une ving­taine. Nous y allons douce­ment mais sûrement !

 

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“Si la répres­sion inces­sante et la décrédi­bil­i­sa­tion hyp­ocrite du milieu est une lutte à men­er, nous pen­sons qu’il faut égale­ment agir en interne pour nos communautés.”

Par rap­port à la scène club, est-ce que vous pensez que le prob­lème est pire ou sim­i­laire en free ?

C’est la même chose partout, le prob­lème n’est pas telle­ment l’endroit, ni l’événe­ment. Ces comportements-là, beau­coup les subis­sent au quo­ti­di­en et dans tous les milieux, ce n’est pas pro­pre à la free par­ty ou au club­bing. Ce qui dif­fère en teuf, c’est la prox­im­ité entre le pub­lic et les orgas. Dans ces ZAT (zone d’autogestion tem­po­raire), une nou­velle forme de poli­tique com­mu­nau­taire se crée, qui tend à sup­primer les rap­ports hiérar­chiques et amen­er chaque indi­vidu à pren­dre part à cette “vie poli­tique” tem­po­raire et à se respon­s­abilis­er. C’est déjà arrivé, lors d’évènements graves comme des agres­sions sex­uelles, que le pub­lic lui-même agisse et vire les agresseurs. Mal­heureuse­ment ce n’est pas sys­té­ma­tique et cette ini­tia­tive dépen­dra du juge­ment que cha­cun fera de l’acte répréhen­si­ble. Nous ne voulons pas entach­er ce mou­ve­ment qui est déjà trop la cible des poli­tiques, mais si la répres­sion inces­sante et la décrédi­bil­i­sa­tion hyp­ocrite de ce milieu est une lutte à men­er, nous pen­sons alors qu’il faut agir égale­ment en interne pour nos com­mu­nautés, afin que cha­cun s’y sente inclus et respec­té. C’est pour cela que nous souhaitons lancer le dia­logue, parce qu’il ne faut pas atten­dre un viol ou une agres­sion pour agir et qu’il y a d’autres actes ou paroles qui peu­vent tout autant détru­ire une per­son­ne ou la met­tre en insécurité.

Qu’espérez-vous accom­plir avec cette initiative ?

Nous espérons apporter un sou­tien de plus dans ces luttes en dif­fu­sant les paroles des per­son­nes qui se sen­tent d’en par­ler, pour qu’elles s’imposent et for­cent le dia­logue, pour que celles qui le vivent puis­sent s’y recon­naître. Nous voulons aus­si sen­si­bilis­er sur la grav­ité de cer­tains actes ou paroles et sur leurs réper­cus­sions. Ce sont des luttes quo­ti­di­ennes. À long terme, nous aime­ri­ons que ces paroles appor­tent une remise en ques­tion, afin que nous puis­sions tous nous réu­nir et nous réin­ven­ter ensemble.

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