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24 avril 2020

Le docu sur l’âge d’or des Beastie Boys est là

par Patrice BARDOT

On a bien vu que vous vous en réjouissiez et nous ne l’avons pas oublié : le documentaire de Spike Jonze sur l’âge d’or des Beastie Boys est aujourd’hui disponible sur Apple TV (il faut être abonnés mais les sept premiers jours sont gratuits).

Lien vers le documentaire sur Apple TV

L’occasion pour nous de publier enfin cet “inspiration/expiration” de 2011 qui n’a pas pris une ride, tout comme les sources d’inspiration des Beastie Boys.

  • Bob Marley – Exodus

MC A: Je me souviens, j’avais douze ans, et je n’arrêtais de l’écouter au casque, j’étais fasciné par la basse.
Ad Rock (en riant) : Je t’imagine à douze ans écouter la basse ! Difficile de choisir un album de Bob Marley entre celui ci ou Catch A Fire, Burnin’ ?
MC A: Oui, mais dans celui ci tu as “Jammin”, Natural Mystic ça compte !

  • X Ray Spex – Germ Free Adolescents

Ad Rock : Les chansons étaient surprenantes, du punk avec du saxophone. Je l’écoute encore, et je reviens toujours vers ce disque. Cela fait partie des rares albums punk avec celui des Slits ou le premier album des Clash qui ne sont pas démodés aujourd’hui. C’est un album que j’ai acheté en import car il n’était pas distribué aux USA à l’époque.

  • Bad Brains – Bad Brains Cassette (ROIR)

Ad Rock : Ça date de 1982, à l’époque j’écoutais beaucoup les Clash , les Dead Boys, les Sex Pistols. Mais la première fois que j’ai entendu les Bad Brains, un groupe black de Washington, j’ai ressenti que c’était du punk qui exprimait vraiment ma rage d’adolescent.
Mick D : Les Bad Brains étaient uniques et très intenses au niveau de l’énergie qu’ils dégagaient. Quand tu es dans un groupe cela ne peut être que fascinant d’entrendre une telle musique. Tu ne peux plus revenir en arrière après ça.
Mc A: J’étais fan de cette série de cassettes sur ROIR où il y avait aussi les Chocolate Watch Band ou le MC5. Je me revois revenant de l’école et écoutant ces cassettes en boucles.

  • The Jackson 5 – ABC

Ad Rock : On a appris hier la mort de Michael donc c’est forcèment un hommage. Mais c’est sincère car j’ai écouté tellement de fois ce disque. Les chansons sont incroyables : “I want you back”, “I’ll Be there”. C’est vraiment le genre d’album aussi intemporel que ma montre (rires).
Mick D : C’est une manière d’honorer aussi la production de Motown, ce mélange de funk et rythm’n’blues. Mes enfants aujourd’hui aiment encore cet album.

  • Run DMC – Run DMC

Ad Rock : Pour moi, ce disque a été super important, c’est l’album qui m’a donné envie d’être un rappeur. C’était aussi important que les Bad Brains.
Mc A : Nous étions à l’époque autant influencé par le punk que par le hip hop.
Mick D : C’est vrai, mais n’oublie pas non plus le reggae et le dub, deux styles essentiels pour nous.

  • Public Enemy – It Takes a Nation of Millions to Hold Us Back

Mick D : C’était vraiment un album que l’on pouvait écouter du début à la fin. La culture rock avait ce genre de disque comme savait le faire les Beatles avec The White Album, ou les Stones. Mais là c’était la première fois que dans le hip hop nous avions un album conceptuel. Et puis la production du Bomb Squad était complétement incroyable. Sans oublier l’engagement politique de Chuck D. C’était la bande son de New York à l’époque.
Ad Rock : Je me souviens de m’être dit en l’écoutant : ce mec a le pouvoir avec sa voix. Un peu comme Aretha Franklin ou Billie Holliday.

  • Lee Scratch Perry – Archology

Mick D : Sa discographie est tellement importante que c’est difficile de faire un choix. On peut quasiment dire que Lee Perry a crée le reggae et le dub tel qu’on le conçoit aujourd’hui. Et d’une certaine manière aussi le hip hop en mélangeant dès le début des années 70, le son de plusieurs albums.
Ad Rock (intervenant brusquement) : Désolé mais comme c’est le dernier disque, je voudrais quand même dire que choisir seulement neuf albums alors que nous sommes trois dans le groupe c’est vraiment pas sympa ! (rires)

  • Beastie Boys – Hot Sauce Commitee Pt 2

Ad Rock : Cet album est une sorte de retour aux sources : nous avons pris des musiques que nous aimions, que ce soit de la new wave, du ska, du dub, du hardcore et nous avons rappé dessus. Tout simplement.
MC A : Nous l’avons aussi composé à une époque où George Bush se faisait virer de la Maison Blanche. A sa place il y a quelqu’un dont nous avions l’impression qu’on pouvait lui faire confiance d’où cet optimisme que l’on peut ressentir dans ce disque.

  • Stiff Little Fingers – Inflammable Material

Mc A : A l’époque les albums de punk était souvent trop bien produits et ils perdaient beaucoup de l’énergie que ces groupes dégagaient sur scène. C’est le cas avec les Ramones par exemple. Ce disque est fou, bruyant avec notamment leur tube “Alternative Ulster”. J’aurai pu dire le premier album des Clash mais pour tes lecteurs je préfére citer ce disque dont peu j’imagine connaisse l’existence.

  • De La Soul – 3 Feet High & Rising

Mick D : Dans notre parcours, il n’a peut être pas été aussi essentiel que Kings Of Rock de Run DMC mais c’est un album qui a vraiment changé la donne dans le hip hop.
Ad Rock : Et pour l’époque c’était un album très bizarre car basé sur des samples.
MC A : Cela n’a pas de rapport mais n’oublions pas non plus la BO de Breakfast At Tiffany’s, énorme ! Pardon (rires)
Ad Rock : Avec “Moon River” écrit par Henry Mancini pour Audrey Hepburn, super !
MC A: Est ce que l’on ne pourrait pas parler de films plutôt que d’albums ? (rires)

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