🔊 Le frontman de J.C. Satà n se lance en solo avec un album pop et délicat
L’artiste borÂdeÂlais Arthur SatĂ n a sorÂti son preÂmier album solo So Far So Good chez Born Bad Records.
Il paraĂ®t qu’on s’adoucit avec l’âge. Après dix annĂ©es Ă praÂtiÂquer un rock masÂsif et furieux au sein de J.C. SatĂ n, Arthur LarÂregle fait son escapade solo. Et loin des scènes oĂą son groupe livrait son plein potenÂtiel, le voilĂ qui devient plus dĂ©liÂcat. Dès le preÂmier morceau, au lieu de la furie habituelle, on a un riff de rhodes d’une grande douceur. Certes, on perceÂvait dĂ©jĂ un goĂ»t pour les mĂ©lodies sous le noise bruÂtal de JC. Mais ici, elles occuÂpent le preÂmier rĂ´le, dans une ambiance francheÂment bucolique.
Pour autant, dire que ce disque est du JC SatĂ n sans le bruit serait un racÂcourÂci. Car il faut bien comÂpenser cette disÂpariÂtion du gros son. Et ceci passe par un impresÂsionÂnant traÂvail d’arrangements. Si on retrouÂve les gimÂmicks psyÂchĂ© qu’on lui conÂnaĂ®t, ceux-ci pointent dĂ©sorÂmais vers le folk, et mĂŞme la pop baroque, celle de Sgt. PepÂper ou Pet Sounds. Le piano prend une place cenÂtrale, mĂŞlĂ© Ă de nomÂbreuses harÂmonies vocales. Le tout avec tout de mĂŞme quelques guiÂtares type T.Rex. En fait, toute la proÂducÂtion fait passÂer le disque comme Ă©chapÂpĂ© de LadÂbroke Grove, le coin des hipÂpies lonÂdoniens, au moment de la descente d’acide des 70s. N’ayons pas peur des mots : Arthur Satan a fait un vrai disque pop. Et il l’a bien fait.